GAMMARTH, 21 sept 2010 (TAP)- M. Abdelhakim Bouraoui, secrétaire général du gouvernement et chargé des relations avec la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers, a souligné le souci du président Zine El Abidine Ben Ali de consacrer la bonne gestion des deniers publics, de conférer davantage d'efficience et efficacité au rendement du secteur public et de promouvoir la qualité des services fournis, dès lors qu'ils constituent désormais les baromètres du degré de développement des sociétés et qu'ils traduisent la solidité et la compétitivité des économies sur les marchés internationaux, et compte tenu de leur impact direct sur la réussite des processus de développement. Clôturant, mardi en fin de matinée, à Gammarth, les travaux de la conférence organisée par la Cour des Comptes, les 20 et 21 septembre courant, sur le thème "Coopération Sud/Sud dans le domaine du contrôle des finances publiques", M. Bouraoui a indiqué que la Tunisie a adopté, dans ce domaine, une approche à caractère global et préventif, basée sur le renforcement des activités des instances de contrôle et le développement du dispositif législatif et réglementaire, propre à consolider les attributs de la transparence et de la bonne gestion des deniers publics. Il a fait observer que la Tunisie adopte un système de gestion par objectifs en matière budgétaire afin de garantir l'efficacité des dépenses publiques, d'améliorer le rendement des services administratifs, de consolider leur rôle dans l'accélération du rythme de croissance et de promouvoir la compétitivité du pays. Le secrétaire général du Gouvernement a rappelé l'adoption en Tunisie, depuis 2007, d'une nouvelle génération de réformes administratives, destinées à hisser les indicateurs du rendement au niveau des standards internationaux, à promouvoir le climat des affaires et à rapprocher l'administration du citoyen, notamment à travers la généralisation des systèmes de qualité et le développement de l'E-Administration. Ces réformes, a-t-il ajouté, ont englobé également les modes de gestion au sein des institutions, de manière à ce qu'elles soient conformes aux normes internationales dans ce domaine, et ce à travers l'adoption d'un nouveau système comptable, la révision du Code des Sociétés Commerciales et l'instauration de règles prudentielles de gestion financière, ce qui a permis au pays d'occuper un rang privilégié dans les classements établis par les instances internationales spécialisées, dans le domaine de la qualité de l'administration publique et de la bonne gestion des finances publiques. Il a salué le rôle de premier plan qu'assume les structures de contrôle et d'inspection dans l'appui des efforts de l'Etat qui visent à rationaliser la gestion publique, à améliorer le rendement des services administratifs et des établissements et entreprises publics, et à développer les modes de travail et d'organisation des services. M. Bouraoui s'est, par ailleurs, félicité de la mission dévolue à la Cour des Comptes dans la consolidation du système de contrôle en Tunisie, en tant qu'institution constitutionnelle qui allie pouvoir juridictionnel exercé sur les comptables et pouvoir de contrôle public auquel sont soumis les gestionnaires, ce qui est de nature à garantir le maintien des équilibres financiers généraux. Après avoir mis l'accent sur l'attachement de la Tunisie à raffermir la coopération Sud/Sud, en tant que mécanisme efficace, en vue de promouvoir le dialogue et la solidarité et d'atteindre les objectifs de développement dans les pays du Sud, le secrétaire général du Gouvernement a fait remarquer que les structures nationales de contrôle veillent constamment à s'inspirer des principes et normes adoptés par les instances internationales spécialisées dans le domaine de l'audit financier. Il a insisté sur la nécessité de consacrer la coopération entre les pays du Sud, d'une part, et certains pays amis et organisations internationales, d'autre part, dans le domaine du contrôle, tout en tenant compte des spécificités de chaque partie afin d'instaurer une coopération fructueuse et durable, fondée sur la confiance. Ont notamment assisté à la séance de clôture, Mme Faiza Kéfi, présidente de la Cour des Comptes, ainsi que des représentants des instances de contrôle en matière de gestion administrative dans plusieurs pays arabes et africains.