Les travaux de la 4e conférence islamique des ministres de l'environnement des pays membres de l'organisation de la conférence islamique (OCI), tenus à Hammamet, les 5 et 6 octobre 2010, sous le haut patronage du président de la République, ont été couronnés, mercredi, par l'adoption de la déclaration de Tunis sur "les efforts du monde islamique dans la protection de l'environnement et la réalisation du développement durable". Les participants se sont félicités, au terme de leurs travaux, du discours du Président Zine El Abidine Ben Ali à la cérémonie d'ouverture de la conférence et de sa vision sage et prospective concernant la protection de l'environnement, la préservation de la vie sur terre et la consolidation de la solidarité internationale, adoptant le discours d'ouverture du chef de l'Etat comme "document de référence de la conférence". Ils ont accueilli favorablement l'initiative du Président Ben Ali, relative à la création, en coordination avec l'organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), d'un observatoire régional d'alerte précoce contre les catastrophes naturelles et la proposition du chef de l'Etat appelant à ce que la Tunisie abrite le siège de cet observatoire. La conférence a d'autre part adopté l'appel du président de la république à la création du conseil islamique de l'eau, qui a fait l'objet d'une résolution du conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI et qui aurait le statut d'une institution scientifique de référence et consultative. Cette institution sera chargée de l'étude de la réalité des ressources en eau dans les pays islamiques, de l'élaboration d'un système informatique qui leur serait dédié et de l'utilisation des nouvelles technologies pour en assurer la mobilisation et l'exploitation rationnelle. Les membres des délégations, prenant part à la conférence, ont recommandé de renforcer la coopération entre les pays islamiques dans le domaine de l'environnement et du développement durable et de faire face aux défis environnementaux, notamment le changement climatique et ses répercussions négatives sur l'avenir du développement dans les pays du monde islamique. Le document réaffirme l'implication des pays islamiques dans les efforts déployés au niveau international pour faire face au phénomène de l'effet de serre et intensifier la participation des Etats membres et des organisations de la société civile à la conférence de la convention-cadre des nations Unies sur les changements climatiques (Cancun. Mexique 2010). La conférence a exhorté à la mise en place d'un mécanisme de coordination pour les pays islamiques afin de soutenir les programmes locaux de lutte contre la désertification, renforcer l'échange d'expertises et d'expériences pour faire face à l'impact du phénomène de la désertification, tirer profit des fonds d'adaptation aux changements climatiques et des mécanismes de développement propre, conformément au programme d'action islamique pertinent. La déclaration de Tunis incite les Etats membres à multiplier les manifestations nationales et régionales pour célébrer l'année internationale de la jeunesse et invite le président de la 4e conférence islamique des ministres de l'environnement à présenter l'appel de Tunis sur la jeunesse et la biodiversité aux différentes instances des nations Unies sur la diversité biologique (cop-10) prévue au Japon pour adoption. Après avoir mis en exergue le programme d'action environnemental islamique, les participants ont salué les réalisations des organisations et de instances de la société civile opérant dans le domaine de l'environnement dans les pays islamiques et promouvoir leurs efforts dans ce domaine. Il ont salué l'adoption du projet de ''stratégie pour la gestion des risques de catastrophes et des implications du changement climatique dans le monde islamique'' et recommandé d'oeuvrer à prendre les mesures appropriées pour élaborer le plan de mise en oeuvre y afférent en collaboration avec le dispositif mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement (GFDRR) et les parties concernées. La déclaration a invité l'ISESCO à contribuer activement à la décennie des Nations Unies pour les déserts et la lutte contre la désertification, initiée le 16 août 2010, et à soutenir le programme des écosystèmes et des modes de vie du désert dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) pour optimiser l'exploitation des écosystèmes. Ils ont réitéré l'engagement du Monde islamique à activer les programmes de l'année internationale de la biodiversité (2010) et intensifier les efforts pour assurer la préservation et la protection de la biodiversité à travers le renforcement de la conscience quant à l'importance de la biodiversité et de la lutte contre les dégradations accrues des écosystèmes résultant de la dégradation des conditions environnementales et des changements climatiques. Les participants ont enfin salué la création du centre islamique d'information sur l'environnement et appuyé la candidature de l'Etat de Qatar pour accueillir la 18ème conférence des parties à la convention des Nations Unies sur le changement climatique (COP-18) en 2012.