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Garantir les droits de nos générations présentes et futures à une vie décente et à un environnement sain
Le Chef de l'Etat préside l'ouverture de la 4ème Conférence islamique des ministres de l'Environnement
Publié dans Le Temps le 06 - 10 - 2010

Carthage-TAP - Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, hier matin, l'ouverture de la 4e Conférence islamique des ministres de l'Environnement, organisée à Tunis à l'initiative de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et la Présidence générale de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume d'Arabie Saoudite.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par l'attribution au Chef de l'Etat de l'Ecusson d'or de la Conférence que lui a remis le Dr Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l'ISESCO, en signe de considération au Président de la République pour ses initiatives nationales et internationales en faveur des causes de l'environnement et de sa protection.
Le Président Ben Ali a également reçu l'Ecusson de la Présidence générale de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume d'Arabie saoudite, du président de cette instance le Prince Turki Ibn Nasser Ibn Abdelaziz. Cette distinction témoigne de la considération au Chef de l'Etat pour son rôle d'avant-garde dans la protection de l'environnement, la consécration du développement durable et le soutien de l'action islamique commune.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a prononcé à cette occasion un discours dont voici le texte:
"Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Altesse royale, Prince Turki Ibn Nasser Ibn Abdelaziz, Président général de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume frère d'Arabie Saoudite, Chef du Bureau exécutif islamique pour l'environnement,
Excellence, M. Akmal Eddine Ihsan Uglu, Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence Islamique,
Excellence, Dr Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture,
Excellences,
Mesdames et Messieurs les représentants et représentantes des organisations régionales et internationales œuvrant dans le domaine de l'environnement et du développement,
Mesdames et Messieurs,
Il me plaît de procéder à l'ouverture de cette 4ème Conférence islamique des ministres de l'Environnement que notre pays a l'honneur d'accueillir et qui se tient à l'heureuse initiative de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture et de la Présidence générale de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume frère d'Arabie Saoudite.
La Tunisie demeure une terre de rencontre pour les différentes institutions et organisations régionales et internationales, toujours prête à apporter son concours aux efforts de la communauté internationale en tout ce qui pourrait servir les causes humanitaires et rapprocher les peuples.
Je salue, à cette occasion, la persévérance de Son Excellence M. Akmal Eddine Ihsan Uglu, Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence Islamique, au service du développement de l'action islamique commune et de la promotion des activités et programmes de l'Organisation afin qu'ils soient au niveau des ambitions et des aspirations de nos peuples.
Je voudrais, aussi, saluer les efforts de Son Excellence Dr Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture, en faveur du raffermissement des relations de coopération et de partenariat avec la Tunisie. Je le remercie vivement de m'avoir décerné l'Ecusson d'or de la Conférence.
Mes remerciements et mes sentiments de considération s'adressent également à Son Altesse royale, Prince Turki Ibn Nasser Ibn Abdelaziz, Président général de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume frère d'Arabie Saoudite, Chef du Bureau exécutif islamique pour l'environnement, me réjouissant de ses heureuses initiatives et de son action remarquable tout au long de son mandat à la tête de la Conférence générale et du Conseil exécutif des ministres de l'Environnement dans le monde islamique.
J'exprime à Son Altesse mes meilleurs remerciements et ma haute considération pour son aimable initiative de me décerner l'Ecusson de la Présidence générale de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume d'Arabie Saoudite
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Notre rencontre aujourd'hui constitue une bonne opportunité pour examiner les résultats de notre coopération dans le domaine de l'environnement.
Je rappelle, à ce propos, les programmes et résolutions pertinents et prometteurs élaborés dans le cadre de l'Organisation de la Conférence Islamique, et dont notamment la Déclaration islamique sur le développement durable, adoptée en 2002 à Jeddah lors de la première session de la Conférence islamique des ministres de l'Environnement, et les Engagements de Jeddah pour le développement durable adoptés en 2006.
Nous estimons que les étapes franchies jusqu'ici sur la voie de la coopération et de la complémentarité constituent un levier pour développer davantage le partenariat entre nos Etats dans les domaines de l'environnement et du développement.
Que notre présente rencontre se tienne à l'approche de maintes grandes conférences internationales en matière de protection de la biosphère, à l'instar de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, prévue au Japon, et de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, au Mexique, voilà qui traduit de manière éloquente l'intérêt et le suivi dont bénéficient désormais les causes environnementales à l'échelle planétaire, en raison des multiples dangers qui planent aujourd'hui sur nous et sur notre planète du fait de la dégradation de l'environnement et de la recrudescence des catastrophes naturelles.
Ce sont là des défis majeurs pour l'humanité tout entière, qui nous commandent de redoubler d'efforts pour y faire face au moyen d'une coopération et d'une complémentarité plus grande et dans le cadre d'une solidarité internationale globale et généralisée.
Le destin du monde ne peut, en effet, se décider que par la conjugaison des efforts de tous les Etats, avec tous les Etats et dans l'intérêt de tous les Etats.
L'un de nos devoirs les plus impérieux, en ce moment, consiste à rechercher les moyens les plus efficaces de faire face à la raréfaction des ressources en eau, qui constitue un motif de préoccupation profonde pour la plupart de nos pays, déjà confrontés à un déficit hydrique, à un accroissement démographique déséquilibré, à une exploitation anarchique des ressources en eau, à l'amplification de la pollution, à l'aggravation et à la fréquence des variations climatiques avec leur corollaire en termes de crises de sécheresse et d'aridité.
Selon les prévisions, la quantité d'eau disponible par tête d'habitant sera réduite de moitié d'ici 2050, avec l'accroissement de la population mondiale, notamment dans les pays en développement.
La Tunisie étant située dans la zone climatique aride et semi-aride, nous avons axé nos efforts, depuis plus de vingt ans, sur la mobilisation de nos ressources en eau et la rationalisation de leur utilisation dans les divers secteurs économiques, ce qui nous a permis d'atteindre un taux d'exploitation de plus de 90% de ces ressources, de généraliser l'utilisation des équipements d'économie d'eau dans l'irrigation et de mettre à profit des ressources hydriques non conventionnelles, à l'instar des eaux saumâtres dessalées et des eaux usées épurées.
Partant de notre attachement à conforter ce choix et à élargir le champ d'intérêt à son sujet, nous appelons à la création d'un Conseil islamique de l'eau qui aurait le statut d'une institution scientifique de référence et consultative, qui serait chargée de l'étude de la réalité des ressources en eau dans nos pays, de l'élaboration d'un système informatique qui leur serait dédié et de la mise en œuvre des nouvelles technologies pour en assurer la mobilisation et l'exploitation rationnelle.
Nous recommandons de confier la direction de ce Conseil à des compétences qualifiées d'ingénieurs et d'experts et de le doter des moyens financiers adéquats, à même de lui permettre de remplir au mieux sa mission.
La crise mondiale de l'eau ne provient pas uniquement de la rareté des eaux de surface et souterraines, mais aussi des absences prolongées des précipitations et de leur irrégularité dans le temps et dans l'espace, outre l'avancée du désert, la dégradation des sols, l'extension du phénomène de l'érosion et la réduction de la fertilité des terres agricoles.
Il en résulte que le monde perd, chaque année, quelque 691 km2 de terres arables. Le phénomène de la désertification est de nos jours omniprésent dans la plupart des terres de nos pays islamiques, plus particulièrement ceux d'Afrique qui englobent, à eux seuls, 32% des terres menacées par la désertification dans le monde.
En Tunisie, nous avons affronté ce grave fléau naturel avec tout ce que cela nécessite comme vigilance et mobilisation. Nous avons, à cet effet, renforcé l'arsenal institutionnel et législatif approprié, créé un Conseil national et des comités régionaux de lutte contre la désertification, mis en place un grand nombre de programmes de conservation des eaux et des sols et du couvert végétal sylvopastoral et multiplié les campagnes de boisement dans toutes les régions et toutes les zones.
De ce fait, le taux de reboisement forestier dans notre pays dépasse aujourd'hui les 13% alors qu'il était de l'ordre de 7% seulement en 1987.
Le phénomène de la désertification étant l'un des défis les plus grands qui se posent et qui se poseront avec le plus d'acuité dans nos pays aujourd'hui et demain, nous recommandons la mise en place d'un mécanisme de coordination dans le cadre de l'Organisation de la Conférence Islamique, qui aurait vocation de soutenir nos programmes locaux de lutte contre la désertification et de nous permettre d'échanger les expertises et les expériences pour faire face à l'impact d'un tel phénomène sur notre région.
La coopération dans ce domaine est possible avec les organisations régionales spécialisées, à l'instar de l'Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS), dont le siège se trouve à Tunis.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
La biodiversité est un attribut essentiel de la vie. D'après les rapports scientifiques internationaux, 25% des espèces animales et végétales sont menacées de disparition au cours des vingt ou trente prochaines années, à cause des activités humaines agressives et des violents changements climatiques.
Aussi, notre pays a-t-il pris l'initiative de consolider les programmes nationaux de conservation des espèces animales et végétales et de se doter d'un vaste réseau de réserves naturelles protégées qui couvrent actuellement près de 7 % de la superficie nationale totale.
Nous avons, aussi, mis en place de nombreux programmes de protection des écosystèmes fragiles, à l'instar des forêts, des zones humides, de la faune et flore marine et du littoral.
Nous avons également renforcé les programmes de recherche scientifique appliquée en matière de protection de notre patrimoine génétique, s'agissant notamment des espèces végétales et animales qui se distinguent par leur capacité d'adaptation aux spécificités du climat aride et semi-aride. A cet effet, nous avons créé, en 2007, la Banque nationale des gènes.
Dans le domaine de l'énergie, nous avons déjà mis en œuvre des dispositions pour prévenir les effets négatifs de l'utilisation des énergies conventionnelles par le renforcement des programmes d'économie d'énergie et le recours aux énergies alternatives et renouvelables comme l'énergie solaire, l'énergie éolienne et la biomasse.
Notre Programme présidentiel pour la période 2009-2014 comporte de nombreux projets et orientations visant à accroître la part de l'énergie renouvelable dans la consommation locale pour la multiplier par cinq à l'horizon 2014, outre le relèvement, également à l'horizon 2014, du niveau d'efficacité énergétique de près de 10% en comparaison avec son niveau actuel.
Tout en nous réjouissant, à cette occasion, du fait que les Conférences islamiques antérieures des ministres de l'Environnement soient parvenues à mettre en place un programme pertinent visant à développer l'énergie renouvelable dans nos pays, nous recommandons de traduire de tels programmes en projets opérationnels dans le domaine énergétique, à même de répondre aux priorités de nos pays islamiques et qui soient appuyés par des mécanismes et des moyens techniques et financiers appropriés pour en assurer la réalisation et le suivi et en évaluer le rendement.
Les changements climatiques demeurent, à notre époque, un défi majeur pour notre monde, compte tenu de leur forte corrélation avec le développement économique et social. Les études scientifiques récentes ont montré, en effet, que la plupart des pays en développement sont touchés par ce phénomène. Elles ont révélé aussi que l'effort d'un Etat seul est insuffisant pour y faire face et en réduire les effets tant les coûts de la résistance à un tel phénomène et les dispositions à même d'y faire face ou de s'y adapter nécessitent la conjonction de gros efforts et des moyens considérables d'un groupe de pays, à l'échelle régionale et mondiale.
C'est pourquoi nous avons appelé, en 2007, à l'occasion de "la Déclaration de Tunis sur la solidarité internationale face aux changements climatiques", à développer cette solidarité et à renforcer les mécanismes de coopération et de partenariat à son sujet entre tous les Etats, afin de faire front aux conséquences des changements climatiques, d'en prévenir les retombées négatives et de garantir les droits de l'ensemble des peuples à la nourriture, à la santé, à l'environnement salubre et à la vie décente.
Nous formons l'espoir de voir le prochain Sommet des Nations Unies sur le changement climatique, prévu du 29 novembre au 10 décembre 2010 au Mexique, aboutir à des résultats positifs qui soient au niveau des défis climatiques qui se posent pour notre monde.
La Tunisie accueille favorablement "le programme d'action islamique pour bénéficier des fonds d'adaptation et des mécanismes de développement propre", soumis à la présente Conférence. Ce programme constitue une initiative digne d'être soutenue et encouragée et susceptible de mettre à profit les spécificités environnementales, développementielles et culturelles de nos pays islamiques et de contribuer activement à appuyer les efforts internationaux en matière de prévention des changements climatiques.
La violence des bouleversements climatiques et la multiplication des catastrophes naturelles que subit notre monde comme c'est le cas de la fréquence des vagues de chaleur et de sécheresse, des crues de plus en plus dévastatrices et des inondations, à l'instar de celles survenues récemment au Pakistan frère, donnent toute la mesure des graves conséquences du phénomène de l'effet de serre et du dérèglement du climat mondial.
C'est ce qui nous incite à élargir le champ de la coopération avec toutes les parties concernées, continentales, régionales et internationales, dans le but de mettre en place un système planétaire d'alerte précoce et de rechercher les moyens permettant de se protéger des catastrophes naturelles.
Nous avons déjà appelé, en des occasions précédentes, à la création d'observatoires régionaux, dans le cadre de ce système de suivi climatique et d'intervention rapide, en consécration de la solidarité internationale et en conformité avec les Objectifs du Millénaire.
La Tunisie qui s'emploie à soutenir les initiatives humanitaires visant à améliorer les conditions de vie et à assurer quiétude, stabilité et prospérité à tous les peuples, demeure entièrement disposée à abriter cet observatoire régional d'alerte précoce et à assurer la coordination à ce sujet avec l'ISESCO et les différents organismes spécialisés de l'ONU, la finalité étant de circonscrire autant que faire se peut les risques de catastrophes naturelles et de contribuer à réunir les conditions favorables et les moyens nécessaires à l'entrée en activité de ce centre, afin qu'il puisse remplir le rôle vital que nous attendons de lui.
Nous continuons à œuvrer pour consacrer davantage les principes de développement durable et de protection de l'environnement et des ressources naturelles contre toutes les formes de surexploitation et de pollution, afin de garantir les droits de nos générations présentes et futures à une vie décente et à un environnement sain.
Nous nous sommes dotés en la matière d'un programme spécifique fondé sur un schéma de développement durable ayant pour fondement: "une croissance économique à contenu technologique élevé, amie de l'environnement, économe en énergie et innovante".
Mesdames et Messieurs,
Notre démarche commune pour préserver l'environnement, propager le développement durable dans nos pays et renforcer les attributs de notre sécurité hydrique et alimentaire ne peut aboutir que par la conjugaison des efforts des parties officielles et non officielles, structures gouvernementales, entreprises économiques, groupements professionnels, centres de recherche scientifique, secteur privé et ONGs. Nous nous devons d'accorder en la matière une grande importance aux campagnes d'éducation et de vulgarisation en raison de leur rôle décisif en matière de développement d'un comportement conscient vis-à-vis de l'environnement et de renforcement de la responsabilité collective pour ce qui est de le protéger.
C'est de là que procède notre initiative en faveur de la mise en place d'un vaste réseau d'écoles pilotes, dans le cadre de ce qui a été décidé par l'UNESCO pour la "Décennie pour l'éducation au service du développement durable" (2005-2014).
En considération de la place importante conférée désormais aux jeunes dans leur société et leur monde, nous avons appelé la communauté internationale à proclamer 2010 Année internationale de la jeunesse afin d'enrichir le dialogue permanent avec les jeunes et d'accroître leur contribution aux programmes de développement.
Partant de notre foi profonde en le rôle que peut remplir la jeunesse de nos pays islamiques pour la préservation de notre patrimoine de ressources naturelles et de biodiversité, nous recommandons au Bureau exécutif de la Conférence islamique sur l'environnement d'élaborer une déclaration sur "la jeunesse et la biodiversité", qui serait présentée prochainement à la Xe Conférence sur la Convention des Nations Unies relative à la biodiversité devant se tenir au Japon concomitamment avec la proclamation, par la communauté internationale, de l'année 2010 Année internationale de la biodiversité sur le thème "la biodiversité c'est la vie; la biodiversité, c'est notre vie".
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous réitérer la fierté de la Tunisie de la tenue de cette Conférence sur son sol et confirmer sa disposition permanente à consolider les liens de fraternité et les relations de coopération et de partenariat avec les pays islamiques frères, de manière à assurer le développement durable et la vie décente pour tous nos peuples.
Je suis persuadé que l'importance des questions dont vous allez débattre et la participation de nombre de compétences scientifiques, experts et chercheurs, à cette Conférence vous aideront à formuler des recommandations qui soient d'un niveau digne du prestige de notre Nation musulmane et à même de prouver à l'opinion publique mondiale à quel point nos peuples sont conscients des enjeux qui se posent à notre époque et combien est grande leur capacité d'interaction positive avec ces enjeux, afin qu'ils soient des partenaires influents dans leur monde et qu'ils contribuent à régler ses problèmes et à préserver son équilibre et sa prospérité.
Je tiens, enfin, à vous souhaiter encore une fois la bienvenue, avec mes vœux d'un agréable séjour parmi nous et de plein succès à vos travaux.
Auparavant, le président Zine El Abidine Ben Ali avait rencontré, avant l'ouverture de la Conférence, le Prince Turki Ibn Nasser Ibn Abdelaziz, Président général de la météorologie et de la protection de l'environnement au Royaume d'Arabie Saoudite, chef du Bureau exécutif islamique pour l'environnement, M. Akmal Eddine Ihsan Uglu, Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique et Dr Abdulaziz Altwaijri, Directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture. Il a également rencontré les chefs de délégation, les représentants et les représentantes des organisations régionales et internationales actives dans les domaines de l'environnement et du développement, qui participent à la 4ème Conférence islamiques des ministres de l'environnement.


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