Dans le contexte de l'année nationale de la traduction, la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions organisera, le vendredi 28 novembre, à la Bibliothèque nationale de Tunis, une conférence ayant pour thème « Pour une approche anthropologique de la traduction », donnée par le professeur Jean Claude Quentel de l'Université de Rennes (France). L'organisation de cette rencontre traduit en effet l'importance de la traduction en tant qu'acte visant à concrétiser l'échange et l'ouverture culturels et à favoriser la continuité civilisationnelle, tout en permettant de franchir les différences des langues et des cultures en ouvrant la porte pour la connaissance et le respect de l'autre. Dans cet esprit, la rencontre sera une occasion de se pencher sur les approches théoriques de la traduction, dont l'approche anthropologique en faisant la lumière sur les aspects sous-jacents de l'acte de traduction. Pour répondre à la question si la traduction opère sur des mots, des expressions, sur la manière de dire, sur ce dont on parle. Bref, sur des lois de langages ou sur des usages sociaux. Portant la réflexion sur les notions de la langue, initialement liée à celle de la traduction, la conférence sera donnée par M. Jean Claude Quentel, professeur de sciences du langage au département sociologie, langage et communication à l'université de Rennes et directeur du laboratoire interdisciplinaire de recherches sur le langage. Il animera également une deuxième conférence le samedi 29 novembre à l'Institut supérieur des sciences humaines de Tunis sur « Les sciences humaines en question ». Pour discuter des fondements, des enjeux et de l'avenir des sciences humaines, qui, bien qu'elles connaissent aujourd'hui une période de recul, demeurent fondamentales, car c'est par les sciences humaines que l'homme réalise son humanité. Rappelons la formule de l'humaniste du 16ème siècle François Rabelais « Sciences sans conscience, n'est que ruine de l'âme ».