Les travaux du Réseau ferroviaire rapide (RFR) ont repris leur rythme habituel. Un meeting a été organisé mardi 24 mai 2011, au siège du ministère du Transport et de l'Equipement. Il s'agit de discuter avec toutes les parties concernées, les différentes questions relatives à l'achèvement du RFR, de recueillir l'avis des différents opérateurs à propos du projet. Ce dernier est actuellement en phase d'intégration au Mécanisme de développement propre (MDP). Soucieux de créer tout un système de transport collectif performant, le ministère envisage actuellement d'enregistrer le RFR auprès du conseil exécutif du MDP pour pouvoir bénéficier de la vente des unités de réduction des émissions de carbone résultant de ce projet. Une consultation préalable des parties prenantes semble être primordiale. Avec un coût global estimé à environ 3,2 milliards de dollars, le réseau RFR est un projet de transport de masse. Il est composé de 5 lignes sur une longueur de 86 kilomètres y compris la ligne liant Tunis à Borj Cedria (23 km) dont les travaux sont en cours. Le projet comprend trois tranches. La première est prioritaire. Elle s'étend sur 29 km moyennant des investissements équivalents à 950 millions de dinars, sur la période 2010/2014. Les principales composantes du RFR sont la ligne (D) desservant place Barcelone/ la Manouba/El Gobaa, sur une longueur de 12,2 km sur un total de 19,4km, la ligne (E) liant la station Barcelone à Zahrouni (6,3 km sur un total de 13,9km) et l'axe nord-sud de la station de transport des marchandises de Tunis Marine à Bourgel (en direction de la Marsa) sur une longueur de 3,6 km sur un total de 10,5 km. La deuxième tranche s'étale sur la période 2013/2017 moyennant un investissement de 750 MD. Tandis, la troisième tranche couvre la période allant du 2017 à 2021 avec un coût global estimatif de 1500 MD. Le projet comprend également un réseau de lignes de métro léger, un réseau de bus en site protégé, trois pôles d'échanges principaux au centre de Tunis, 16 stations périphériques de rabattement bus métro-RFR, et des parkings de dissuasion. Concernant les problèmes rencontrés par le secteur du transport, les responsables ont évoqué la croissance rapide des demandes sur le transport en commun - soit une hausse de 3% par rapport à l'année 2010 - et l'augmentation du nombre de propriétaires de voitures. Ces deux fondements sont les principales causes de la lenteur des moyens de transport et la détérioration de la qualité des services.