En se promenant entre les pavillons de MEDIBAT, plusieurs questions vous interpellent. Moins de stands, moins de participants et surtout absences des grandes maques de bâtiments. Afrique travaux, Ben Chaabane, Entreprenariats Kobbi, Siceram, Somocer, Cartago Ceramic, Cimenterie de Bizerte et autres sont des absents présents. Une absence qui pose plus d'une question notamment après le report de l'actuelle édition et la tenue de SITAP dans quelques jours. Prévu au mois de mars 2011, MEDIBAT 2011 a été reporté au mois de juin. Un report justifié par l'instabilité du pays et l'incertitude qui y règne. « Investir en Tunisie » a enquêté sur les vraies raisons de l'absence des grandes enseignes à MEDIBAT 2011. Sami Miladi (chef d'agence Alwifack Leesing de Sfax) : « l'instabilité sécuritaire a pesé » « Tout est flou, rien n'est clair et personnellement je ne vois pas où l'on va. Nous avons participé plusieurs fois a MEDIBAT, et j'ai pu constater cette année qu'il y a moins de stands qu'autres fois. Les grandes marques ne sont pas présentes. C'est dû à plusieurs facteurs, notamment l'instabilité sécuritaire et le désordre qui règne dans le pays. Ce que vous voyez ici sont la plupart des PME. Les géants du secteur du bâtiment en Tunisie ont peur de prendre le risque et participer à MEDIBAT 2011. Surtout avec ce que nous voyons chaque jour avec les braquages, les hold-up organisés et armés, les sit-in, les usines incendiées. Tous ces facteurs ont pesé sur le déroulement de MEDIBAT. Le mauvais timing de l'actuelle édition a aussi un effet pervers. Les grandes marques ont pensé à participer à SITAP 2011, où ils y a beaucoup de chances d'affaires et de partenariats et moins de risque. La crainte et la peur de l'inconnu ont beaucoup alimenté cette décision. C'est pour cela qu'en tant qu'homme d'affaires dans la finance, je réclame l'intervention du gouvernement provisoire avec plus de transparence et détermination. C'est essentiel pour rendre la confiance dans le climat d'affaires en Tunisie avant que les grandes marques tunisiennes et internationales partent pour un autre pays ».