La première édition du salon international du partenariat industriel et de l'innovation « Medindustrie » a ouvert ses portes depuis mercredi, 15 juin 2011 à Tunis, et se poursuit jusqu'au 17. Les investisseurs à la recherche de nouveaux business n'ont pas manqué l'événement. Une forte présence des dirigeants, des donneurs d'ordre et des promoteurs a été remarquée. La bonne organisation et la qualité de l'accueil ont également été présentes. L'initiative a été prise par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Tunis (CCIT). « Investing in democracy and progressing together », n'était pas, en effet, le fruit du hasard. Il s'agit de toute une stratégie raffermissant le partenariat entre les entreprises industrielles tunisiennes et étrangères et fournissant, par conséquent, de nouvelles opportunités d'innovation et de développement. La Révolution tunisienne a trouvé également de la place. Sur un espace qui s'étale sur environ 100m2, la CCIT a choisi de rendre hommage à la Révolution. Des portraits des martyrs, ainsi que des photos représentant leurs familles, des blessés et plusieurs autres illustrations des événements qu'a vécus la Tunisie, suite à la Révolution ; ont été affichés à l'entrée du salon. Prés de 172 entreprises dont 126 tunisiennes, 16 françaises, 13 italiennes, 10 anglaises et une allemande ont pris part à cet événement majeur. Le salon répond au plus large choix d'exposants. Un mariage de toutes les branches d'activités s'est produit. Les exposants ont été dans l'ensemble satisfaits. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux ont déjà créé des contacts de partenariat et de business. Investir en Tunisie a fait le tour du salon pour prendre connaissance du « feed back » des exposants. Les réponses étaient distinctes. Mais la plupart se mettent d'accord sur « la non visibilité » du salon. M. Onsi Zaouga, general manager d'« Ifriqya », une société opérant dans la production des scies à ruban, a dit sa satisfaction à l'égard de l'organisation et de l'aménagement : « Nous sommes très content de notre participation à ce salon. Nous comptons renouveler notre contribution au cours des prochaines éditions. Le salon est bien organisé et les promesses sont tenues ». Par contre, M. Mohamed Ben Dhaou, technico-commercial de la société Boudrant qui opère dans le domaine de la transmission mécanique, a exprimé son mécontentement : « Le salon n'est pas suffisamment spécialisé et la visibilité est médiocre. Je suggère de sélectionner les exposants ». M. Yassine Ben Abdallah, auditeur interne au sein de la société Plastic Electromechanic Company, partage le même avis : « La participation étrangère a été minime. Je ne trouve pas de nouveaux partenaires. On se connaît tous entre nous ». Et pour être plus proche du dossier, Investir en Tunisie a contacté M. Nacheet Azzouz, organisateur, pour avoir plus d'éclaircissements : « On a fait plus qu'il ne faut pour renforcer la visibilité du salon. On n'a pas arrêté de communiquer depuis le mois de février 2011. En dépit des événements qui ont suivi la Révolution, on n'a pas pensé à retarder l'événement. Les investissements dédiés à la communication ont dépassé les 80 mille dinars. Des insertions publicitaires dans la presse nationale et étrangère (Lemoci, Usinenouvelle…) ont été effectuées ».