M. Ahmed Nejib Chebbi a repris vendredi 1er juillet son bâton de pèlerin pour rencontrer la communauté tunisienne de Lyon. Le leader de Parti Démocrate Progressiste a rencontré durant ce meeting ses compagnons de l'UGET, qui ont été les relais du combat du PDP pour la démocratie durant les années de plomb de Ben Ali. Il a aussi remercié la France qui a été une terre d'accueil pour les exilés politiques tunisiens. Ce meeting fut d'abord une occasion de présenter les grandes lignes de la vision de la Constitution telle que développée par le PDP dans son programme, fondé sur la séparation des pouvoirs, où le président serait élu au suffrage universel direct, mais dont les prérogatives n'empiéteraient ni sur celles du pouvoir judiciaire, ni sur celles des deux chambres du Parlement. Le président nommerait pour les emplois civils et militaires, mais ces nominations, pour entrer en vigueur, devraient être avalisées par le Parlement. M. Chebbi a donné des éclaircissements en direction des Tunisiens de l'étranger, qui forment « le 25ème gouvernorat » du pays, et qui sont près de 1,2 million disséminés dans le monde, dont 600 000 en France. Il a plaidé pour l'abrogation des discriminations politiques frappant les binationaux. Il a également affirmé que tous les Tunisiens devaient être égaux devant la loi et jouir des mêmes droits. Il a également proposé la création d'un Conseil des Tunisiens de l'étranger, instance représentative, paritaire et apolitique, ainsi que d'un secrétariat d'Etat qui leur serait dédié. Enfin, il a suggéré d'autoriser les Tunisiens résidant à l'étranger et désireux d'investir en Tunisie, à conserver leur statut de non résident pendant dix ans. Statut leur permettant de monter des projets en Tunisie sans couper les ponts avec leur pays d'accueil.