Le volume de production du triple super phosphate, de l'unité de M'dhilla, relevant du groupe chimique tunisien, a noté une baisse de 62% durant le premier semestre 2011. D'après M. Mnaouer Kadri, directeur régional du GCT, cette régression résulte de la multiplication des mouvements de contestation après le 14 janvier 2011. Les grèves ont été intensifiées en raison des coupures de l'eau alimentant l'unité de production. Il s'agit également du blocage du transport de la production, par voie ferrée, jusqu'aux ports. S'ajoutent à cela, les sit-in des agents de sous-traitance et des demandeurs d'emploi. Depuis le début de l'année, le volume de production TSP dans cette unité, s'élève à 90 mille tonnes seulement, contre 230 mille tonnes en 2010. Notons qu'un groupe de chômeurs originaires de la ville de M'dhilla, a organisé à partir du lundi dernier, un sit-in au sein de l'unité du GCT. La grève a provoqué l'arrêt de l'activité administrative de cette importante entreprise nationale. Les protestataires ont revendiqué : « auprès des autorités concernées, l'accélération de leur recrutement et l'octroi de rémunérations, comme convenu. Ils ont exigé leur intégration dans le programme environnement et culture, depuis le début du mois de juin 2011 », a déclaré M. Jamel Hfaydhia, chômeur participant à ce sit-in. Le groupe chimique s'est engagé à la création d'une société de l'environnement, de la culture et du jardinage. Avec un capital de 2 millions de dinars, l'entreprise devant générer 1400 emplois au profit des chômeurs dans les délégations non minières de cette région tout en favorisant les demandeurs d'emploi originaires de la ville de M'dhilla. Selon M. Hfaydhia, l'administration a déjà mobilisé les ressources financières nécessaires pour le paiement. Cependant, les procédures de création de cette société ne sont pas encore achevées. Il a ajouté que le retard de paiement aux ayants droit est dû au non établissement d'une liste consensuelle de ces derniers. Ce mouvement de revendications a interrompu, à trois reprises, l'activité de l'unité de production. Selon la direction régionale, ceci a entraîné des pertes financières d'au moins 300 mille dinars par jour d'arrêt de travail. A noter que les mouvements de contestation qu'a connus la région de M'dhilla, ont poussé les deux sociétés sud coréenne et chinoise à quitter provisoirement le chantier M'dhilla 2. Cela va amplifier les charges financières du groupe, surtout au niveau du paiement des pénalités de retard à ces entreprises. L'usine M'dhilla 2 devrait créer pas moins de 400 emplois (agents et cadres) dans la région.