Le mouvement Ettajdid a tenu vendredi, 12 août 2011, une soirée politique à son nouveau local à la Manouba, dans le cadre de la célébration de la fête nationale de la femme et le 55ème anniversaire du Code de Statut personnel. « Ettajdid est pour une parité supra-constitutionnelle. Le mouvement œuvre à supprimer toutes les lois discriminatoires qui empêchent les femmes d'exercer une réelle vie de parité », a indiqué le président du mouvement, Ahmed Ibrahim : « J'appelle toutes les femmes à s'inscrire dans les listes électorales pour dire « non » à la tyrannie et bâtir une nouvelle République comme nous la souhaitons. Nous allons travailler à reconnaitre explicitement dans la prochaine constituante, le droit de la femme à accéder à toutes les responsabilités y compris, le droit de postuler pour la présidence. En outre, nous allons œuvrer à consacrer le principe d'égalité des dispositions supra-constitutionnelles ». Sur un autre plan, le Président du mouvement Ettajdid a critiqué la lenteur de la magistrature à juger les symboles de la corruption pour qu'elle soit au niveau des attentes de l'opinion publique. De son coté, Samir Ettayeb, membre du bureau exécutif du mouvement, a dévoilé les grandes lignes de la vision d'Ettajdid en vue de la Constituante. « Nous sommes pour un régime constitutionnel où il y a un équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif. Le président de la République aura un pouvoir de contrôle d'empêchement par le veto. Le régime souhaité par Ettajdid sera basé sur un bloc de dignité sociale, sur les libertés sociales, culturelles, économiques, politiques… Nous voulons une Constituante citoyenne. Elle doit contenir des dispositions supra-constitutionnelles pour éviter les dérives vers la tyrannie et la présidence à vie. La parité, la liberté de la presse et l'indépendance de la magistrature doivent être des bases dans la nouvelles Constituante », a-t-il indiqué.