« Les réservations de dernière minute, seront décisives pour relancer le tourisme tunisien, notamment, après le tournant relativement positif qu'a connu la situation en Libye », a estimé Habib Ammar, directeur général de l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT). C'est vendredi 26 août, lors de la réunion périodique de la cellule de communication au Premier ministère, que le responsable a fait l'état des lieux. Il a tiré l'attention sur le manque de visibilité concernant la prochaine période. Il a imputé ce « flou » quant à l'absence d'informations précises relatives aux réactions des touristes. M. Ammar a précisé que les opérations de promotion de la destination Tunisie, seront axées, durant la prochaine période (2011), sur les nouveaux produits et les créneaux porteurs tels que le tourisme culturel, la thalassothérapie et le tourisme saharien. Il a annoncé, par ailleurs, que des discussions sont en cours pour la conclusion des contrats de promotion entre l'ONTT et des sociétés étrangères. Relevant par ailleurs qu'une priorité sera donnée, à cet effet, aux sociétés tunisiennes spécialisées. Le DG de l'ONTT est revenu, ensuite, sur la baisse des indicateurs enregistrée par le secteur touristique jusqu'au 20 août 2011. Il s'agit d'une baisse de 38,9% des entrées touristiques estimées à 2,771 millions de touristes contre 4,539 millions de touristes par rapport à la même période de l'année 2010. Quant aux nuitées globales, la fréquentation hôtelière a baissé de 46,3%. Les recettes touristiques ont chuté de 43,4% durant la période du 1er janvier au 20 août 2011. Elles ont atteint 1.210,3 millions de dinars contre 2.155 millions de dinars en 2010, ce qui représente un manque à gagner de près de 928,1 millions de dinars. Depuis le 14 janvier, 24 unités hôtelières, d'une capacité d'hébergement de 7544 lits ont été fermées, causant la perte de 3019 emplois. La régression de l'activité touristique a aussi engendré la suppression des emplois saisonniers, notamment, dans les régions touristiques les plus touchées par la crise. Sachant que l'emploi saisonnier est estimé à 20% de l'ensemble des emplois directs. En effet, la perte des emplois directs serait de l'ordre de 22.319 emplois.