Le Premier ministère dévoile mercredi 07 septembre 2011, la liste finale des nouvelles chaînes de télévision autorisées. C'est ce qu'a annoncé M. Kamel Abidi, président de l'Instance supérieur pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC). Lors d'une conférence de presse tenue, mardi 06 septembre, au siège de l'Instance, M. Abidi a évoqué le cadre juridique du paysage médiatique tunisien. Des ateliers ont été organisés, en collaboration avec le Syndicat national des Journalistes tunisiens et la sous-commission de l'information, relevant de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution. Les dispositions du projet de Code de la presse garantissent la liberté d'expression, renforcent le pluralisme et abrogent les sanctions privatives de liberté, précisant qu'elles limitent, également, les prérogatives des autorités administratives et particulièrement celles du ministère de l'Intérieur. Le 2ème décret-loi porte sur la création d'une Instance indépendante pour la communication audio-visuelle. Il comprend plusieurs mesures visant à organiser ce secteur. Le président de l'INRIC a précisé que ces deux projets ont été élaborés en collaboration avec les communicateurs, les magistrats et les structures représentant le secteur des médias. Les intervenants ont insisté sur l'adoption des deux projets de lois relatifs à l'interdiction de la publicité politique. Pour M. Abidi, il est impératif de prohiber les messages publicitaires, notamment dans le secteur audio-visuel pour ne pas permettre aux hommes d'affaires possédant de l'argent de prendre la décision finale et d'influencer l'opinion publique. Mme. Najiba Hamrouni, présidente du Syndicat des Journalistes tunisiens, a souligné la nécessité d'élaborer des législations organisant le paysage médiatique pour ne pas permettre aux chefs d'entreprise de profiter du vide législatif. A noter qu'environ 33 demandes ont été présentées à l'INRIC pour le lancement de nouvelles chaines de télévision.