Tunisair a réuni ses actionnaires vendredi 23 septembre 2011 à l'occasion de son assemblée générale ordinaire. C'est Mohamed Thamri, le nouveau président directeur général de la compagnie, qui a présidé l'assemblée et a répondu aux nombreuses questions des actionnaires. Au menu : la situation financière et commerciale actuelle, les conditions de travail des employés et la réintégration des sociétés filiales. Dans une atmosphère extrêmement tendue, plusieurs actionnaires réclamaient la démission de tous les membres du conseil d'administration qui maintiennent encore leurs sièges malgré la Révolution du 14 janvier. Afin de rassurer les actionnaires, le PDG a quand même tenu à faire savoir qu'il menait une réflexion sur le sujet, sans en révéler les détails. Lors de la séance de question / réponses, bon nombre de sujets ont été évoqués. Outre la restructuration du mode de gouvernance de Tunisair sur lequel M. Thamri a donné un certain nombre d'informations, il a été question notamment des réserves des commissaires aux comptes mentionnées dans leur rapport. La discussion par la suite a porté sur les perspectives d'avenir de la compagnie en dépit d'une conjoncture nationale et internationale difficile, notamment concernant la stratégie commerciale que Tunisair devrait adopter. Le PDG n'a pas manqué de signaler que le manque de visibilité qui règne actuellement empêche la direction générale de la compagnie de mettre en place un business plan pour les prochaines années. Mohamed Thamri est revenu également sur la grosse polémique du moment, l'acquisition de deux appareils au profit de la présidence de la République. A une question sur l'autorisation pour la mise à la vente de ces appareils, la réponse du PDG ne s'est pas fait attendre : «nous avons reçu jusque-là cinq offres et nous prendrons la décision d'ici la fin de l'année». A propos de l'accord conclu entre la direction de Tunisair et l'UGTT portant sur la réintégration des sociétés filiales «Tunisair Handling», Tunisair Technics» et «Tunisair Express», le PDG a précisé que le conseil d'administration de la compagnie a signé cet accord sous pression et que la réintégration n'aura pas lieu. « Cette opération pourrait nuire à la santé financière de la société mère et surtout avec la régression notable des résultats enregistrés en 2010 et de ceux prévus en 2011 ».