La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, la réforme politique et la transition démocratique (HIRORRPTD) a clôturé, jeudi 13 octobre 2011, ses travaux. Une cérémonie a été tenue à cet effet. Elle a été présidée par le président de la République par intérim, Foued Mebazaa, en présence du Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi. La vice-présidente de la Haute instance, Latifa Lakhdhar, a expliqué que les objectifs étaient que la liberté devienne un droit sacré général, pour tous, que la Révolution représente une rupture avec la dictature, quels que soient ses référentiels et que justice soit rendue à tous, individus, groupes ou régions, qui avaient été marginalisés ou exclus. Elle a émis l'espoir que la logique de la concorde soit le maître du processus suivi par le pays. Elle a noté que le travail de l'Instance se résume en la recherche d'instruments juridiques et législatifs, le traitement des blessures de la Révolution et ses développements, tout en faisant preuve de vigilance envers les poches de régression. Elle a indiqué que la Haute instance a contribué à l'institution du projet de la Tunisie démocratique, affirmant que ses membres ont travaillé, tout au long des huit derniers mois, dans le cadre de la transparence totale. Auparavant, le président de la Haute instance, Yadh Ben Achour, avait souligné que l'objectif principal, aujourd'hui, est la construction de la démocratie et de la citoyenneté, et la rupture avec les résidus du modèle politique et culturel adopté depuis une longue période de l'histoire de la Tunisie moderne. Il a ajouté, à ce propos, que le processus d'institution que vit le pays exige le choix du cadre le plus clair et le plus efficace. Il a souligné que la création de l'Instance a été « un maillon de la chaîne du processus de transition démocratique, en Tunisie, la première tribune pour l'exercice de la liberté d'expression dans le pays et un espace comprenant les différentes thèses politiques et idéologiques, dans le cadre du respect du droit à la différence et à la libre opinion ». M. Ben Achour a énuméré les réalisations de l'Instance, s'arrêtant sur les projets de décrets-lois promulgués, pour l'organisation de la vie publique et politique, ainsi que ses contributions à la préparation de la plate-forme appropriée pour le déroulement des élections du 23 octobre 2011. La présidente de l'association des familles des martyrs et blessés de la révolution et membre de l'instance, Lamia Farhani, a demandé la parole appelant le président de la République par intérim à veiller à rendre justice aux martyrs et blessés de la Révolution. Lui répondant, M. Béji Caïd Essebsi a indiqué que le conseil des ministres examinera lors de sa réunion, vendredi 14 octobre 2011, le projet de décret-loi relatif à ce dossier. Il a indiqué que le Conseil National de Transition (CNT) libyen avait demandé au gouvernement de transition tunisien une copie du décret-loi qui sera adopté dans le but de dédommager les martyrs et blessés de la révolution du 17 février en Libye. Il a souligné que le dossier des martyrs de la révolution n'est pas un sujet publicitaire pour être exploité par le gouvernement et s'attirer des faveurs. Il a précisé que ce dossier occupe une place particulière. Le rapporteur général de la Haute instance Belgacem Abbassi a remis le rapport général de l'instance au Président de la République par intérim et au Premier ministre du gouvernement de transition conformément au décret organisant la mission et les prérogatives de la Haute instance.