« Les élections de l'Assemblée constituante ont été marquées par une participation pacifique et enthousiaste. Les procédures étaient généralement transparentes et le peuple tunisien était confiant en la transition démocratique », a précisé M. John Hardman, président du centre Carter. Lors d'une conférence de presse organisée mardi 25 octobre 2011 à Tunis, M. Cassam Uteem, chef de la mission d'observation du centre Carter, a révélé que les élections étaient libres, paisibles et transparentes. Toutefois, les observateurs de la mission ont indiqué que le processus électoral, très réussi jusqu'ici, a été entravé par une insuffisance d'informations concernant la répartition des électeurs dans les bureaux de vote. Il s'agit également d'un manque de procédures détaillées et de formation sur les éléments clés du processus y compris le dépouillement des votes, l'agrégation des résultats et la résolution des litiges électoraux. M. Uteem a défini les principales conclusions de cette mission qui sont : Les elections de l'Assemblée constituante ont offert aux Tunisiens leur première occasion de voter librement lors d'élections véritablement pluralistes après plus de 50 ans de régime autoritaire. Pour la première fois, les élections ont été organisées par un organe indépendant (ISIE), qui a réussi à gagner la confiance des principales parties prenantes et à être perçue comme impartiale. Le centre Carter a constaté que l'ISIE aurait pu s'assurer d'une planification et d'une gestion plus efficace en établissant un organe technique et administratif solide. Le processus de vote s'est déroulé de façon ordonnée. Les agents des bureaux de vote ont largement respecté les procédures. Le traitement des électeurs a commencé lentement mais le rythme s'est accéléré durant la journée. Cependant, de nombreux électeurs qui n'étaient pas activement enregistrés ont rencontrés des difficultés pour trouver leur bureau de vote. Bien que les agents aient suivi le manuel de procédure avec application, le dépouillement a été lent et laborieux en raison du manque d'expérience en cette matière. Une forte participation des représentants des listes de candidats et des observateurs. Ceci a contribué à accroître la transparence des élections. Toutefois, les témoins du centre Carter ont noté dans certains bureaux de vote que les observateurs nationaux sont intervenus dans le processus du dépouillement ce qui dépassait leurs prérogatives. Le début de l'agrégation des résultats a été considérablement retardé par le système de collecte du matériel de vote. Le processus de dépouillement manquait de procédures détaillées notamment en ce qui concerne la correction des erreurs matérielles et la prise des décisions relatives aux résultats mis en quarantaine. La campagne électorale s'est déroulée de façon pacifique, les candidats ont pu se réunir librement et transmettre leurs messages au public. Les femmes tunisiennes ont participé activement aux élections. Toutefois, seules 7% des listes avaient des femmes à leur tête.