Le rapport sur le développement humain (RDH) au titre de 2011, intitulé «Durabilité et équité: un meilleur avenir pour tous», souligne que le Printemps arabe a ouvert de nouvelles opportunités en matière de gouvernance plus participative. Selon ce document, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, l'Arabie Saoudite et l'Oman, figurent parmi les 10 pays les plus performants en termes d'indice de développement humain (IDH). Cet instrument fournit une mesure de trois dimensions de base du développement humain à savoir la santé, l'éducation et le revenu. Toutefois, les progrès accomplis en matière de développement humain dans la région arabe sont compromis par les vastes inégalités entre les générations et entre les sexes, qui sont au cœur du mécontentement populaire dans de nombreux pays arabes. Le Printemps arabe a mis en lumière les profonds fossés séparant les générations et les sexes: la moitié de la population des Etats arabes est âgée de moins de 25 ans et le taux de chômage des jeunes dépasse largement la moyenne globale. En Tunisie, 30 % des diplômés ne trouvent pas d'emploi à plein temps. Il en ressort aussi que malgré les bons résultats économiques affichés par plusieurs Etats arabes, la région est à la traîne en matière d'autonomisation des femmes dans certains domaines. La Tunisie, les Emirats arabes Unis et le Bahreïn affichent le taux le plus élevé d'égalité entre les sexes dans la région arabe, grâce à des facteurs liés à la santé et à l'éducation, alors que le Yémen occupe la dernière place du classement mondial, constate le rapport. Le rapport sur le développement humain 2011 classe la Tunisie au 94ème rang (81ème en 2010) sur un total de 187 pays. La Norvège détient la première place tandis que la République démocratique du Congo se situe au dernier rang. Notons que le rapport est rendu public mercredi 2 novembre à Copenhague par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Investir en Tunisie