« A l'avenir, Afek Tounes et d'autres partis pourraient constituer une force centriste pour faire le contrepoids à Ennahdha », a précisé M. Yassine Ibrahim, directeur exécutif du parti Afek Tounes et ancien ministre du Transport. Dans une déclaration accordée à Shems FM, M. Ibrahim a indiqué que l'avance confortable en nombre de sièges sur toutes les autres formations politiques menace la démocratie : « Pas parce qu'il s'agit d'Ennahdha, mais cela s'applique à tout parti dans une telle situation ». Et Yassine Ibrahim d'ajouter : « Le choix du régime de l'Etat est une question cruciale. Contrairement à Ennahdha qui a défendu dans son programme le régime parlementaire, Afek Tounes prône un régime semi-présidentiel avec partage équitable des prérogatives entre le Président de la République et le Premier ministre ». M. Ibrahim a donné son point de vue sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics et le comportement à adopter pour l'opposition au sein de l'Assemblée constituante. Alors que le gouvernement de transition a présenté sa démission il y a moins d'une semaine, M. Ibrahim a jugé que l'Assemblée constituante aurait dû avoir plus d'égard pour ceux qui ont tenu le pays après la Révolution et œuvré à la tenue d'élections dans un pays sans Constitution depuis le 18 mars 2011 : « Durant nos entretiens avec des ambassadeurs étrangers en Tunisie, nous avons constaté que l'action du gouvernement a agréablement surpris les autres pays ».