Dans les milieux proches d'Ennahdha, la volte-face de Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République (CPR), a été plus qu'une surprise, voire perçue comme une déception. Selon eux, le CPR doit beaucoup à Ennahdha, y compris dans la composition de certaines de ses listes présentées aux dernières élections de la Constituante. Dans une interview accordée au quotidien « Le Temps », le leader du CPR a précisé que le débat engagé et les divergences apparues au sein de la commission d'organisation des pouvoirs, en cette nouvelle période transitoire, ont causé des blessures difficiles à cicatriser. M. Marzouki a, également, précisé que pour beaucoup, c'est Ennahdha qui a fait du CPR la deuxième force politique du pays. Selon eux, Moncef Marzouki, ne serait plus le candidat justement indiqué pour le poste de président de la République. M. Marzouki a précisé qu'ils ont parlé d'un candidat indépendant issu des partis représentés au sein de la Constituante : « Certains regrettent l'abandon de la carte Béji Caïd Essebsi laquelle piste a été abandonnée suite à la pression du CPR. Pour beaucoup d'observateurs, Béji Caïd Essebsi est l'homme de la situation. Il a suffisamment assez de rayonnement à l'échelle nationale et internationale qui le prédestine à occuper le poste ». A ce niveau, il est primordial de poser cette question : Marzouki a-t-il perdu la confiance d'Ennahdha ? Les prochains jours peuvent réserver des surprises.