La saleté envahit Nabeul. Dans les rues, les containers sont remplis à ras bord de sacs poubelles et de détritus. La situation est devenue problématique. Triste tableau, qui s'offre aux yeux et au nez des promeneurs. A la mairie, on confesse une certaine impuissance face au sit-in observé par les ouvriers du centre de transfert des déchets ménagers de Nabeul qui ne sont pas payés depuis six mois. « Nous sommes abandonnés à notre sort depuis six mois. La société ECOTI a cessé ses activités et l'Anged ne fait rien pour améliorer notre situation sociale. Nous sommes dix ouvriers. Personne ne nous écoute », dit Hamadi Ben Zaied, un ouvrier désespéré et qui n'arrive pas à nourrir sa famille. Ces ouvriers ont protesté à plusieurs reprises et, malgré les promesses des autorités, aucune mesure ne semble avoir été prise. Il en résulte un tassement d'ordures ménagères qui ne cessent d'envahir depuis quelques jours la ville de Nabeul. Le matin 10 décembre, les détritus s'amoncèlent devant le centre du transfert des déchets. Une dizaine de camions et de tracteurs sont dans l'incapacité de décharger leur contenu. « On est bloquée par le piquet du sit-in des ouvriers du centre », dit un chauffeur. Contacté, M. Mohamed Daknou, maire de Nabeul, estime que ce sit-in est illégal vu que le dépotoir municipal n'appartient pas au centre de transferts des déchets ménagers de Nabeul : « Nous sommes en négociation avec ces ouvriers et nous espérons arriver à une solution car la situation est devenue insupportable du fait de l'odeur nauséabonde des ordures qui se dégage devant les regards tout aussi désolés des passants et des habitants ». M.Y Crédits photos : Rached Berrazagua