Quelle Tunisie sortira du processus de transition ? De quelle expérience démocratique doit-on s'inspirer ? Plusieurs pays ont vécu l'expérience de passage de la dictature vers la démocratie. Mais quel est le modèle le plus adapté à notre pays ? La transition démocratique que traverse actuellement la Tunisie est devenue très délicate. « D'une transition à l'autre » tel a été le thème d'un séminaire organisé lundi 11 décembre 2011 au siège de l'UTICA. Il s'agit d'une rencontre entre pays en transition organisée à l'initiative de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le centre monétaire interbancaire (CMI) et l'UTICA. Favoriser la croissance et l'investissement pendant la transition est la tâche la plus difficile à accomplir compte tenu des conditions difficiles de l'exercice. Bel et bien, la Révolution tunisienne a des racines profondes toutes liées à un idéal de justice et de liberté : « Nous nous inspirons des expériences internationales mais chaque pays à un parcours différent de l'autre », a indiqué M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition. « La Tunisie pourrait être un exemple pour les pays de le même région. Pour être juste, il ne s'agit pas du printemps arabe mais plutôt d'un début de printemps. Il faut réussir la Révolution démocratique qui impose des exigences. Malgré tout, la Tunisie dispose de certains atouts à savoir ; une population éduquée, des femmes plus libérées et une classe moyenne plus large capable de réussir l'expérience démocratique ». Cependant, ceci n'est pas suffisant, il faut lutter contre le fléau du chômage qui ne cesse d'augmenter notamment avec la multiplication des grèves et des sit-in. Maintenant le nombre des chômeurs a dépassé les 700 mille dont 250 mille sont des diplômés de l'enseignement supérieur. Mme. Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA a fait savoir de son côté que le processus de transition est lancé en adoptant la démarche la plus complexe mais probablement la plus garante de l'enracinement des valeurs de la liberté, de la démocratie et de la justice auxquelles la société est attachée : « La transition est une démarche globale où le politique, le social et l'économique s'interférent et se conjuguent pour asseoir les basses d'un environnement propice. Chaque composante de la société a une pierre à apporter à cet édifice.