« La Tunisie doit se remettre au travail : nous devons rétablir la confiance à l'intérieur de nos frontières, combattre le chômage et les disparités régionales. A l'extérieur, nous devons faire valoir la Tunisie nouvelle, en toute transparence. Notre pays reste moderne et ouvert à tous les visiteurs comme il l'a toujours été », a précisé M. Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme. En fait, la nomination de Elyes Fakhfakh au poste de ministre du Tourisme a fait éclater la colère des professionnels du secteur. Selon eux, notre tourisme a besoin de quelqu'un d'opérationnel immédiatement pour gérer une situation d'urgence. Un technocrate ou un politique mettra plusieurs mois pour identifier les vrais problèmes du secteur et trouver les solutions appropriées. « J'ai pris mes fonctions depuis quatre jours. Cependant, j'ai travaillé sur le dossier tourisme, dans le cadre du programme électoral du parti Ettakatol. J'ai étudié tous les aspects économiques du secteur et diagnostiqué les grandes actions à mener. Je précise que le groupe que j'ai dirigé avait une activité directement liée au tourisme », a précisé M. Fakhfakh, dans une interview accordée au spécialiste du tourisme « tourmag.com ». Le secteur est confronté à une série de problèmes. Ils sont structurels. Ils concernent les produits, la formation, l'endettement : « Le gouvernement s'attaque aux problèmes d'urgence afin d'engager rapidement, dans un consensus global, les grandes réformes nécessaires. Ce ne sont pas de simples discours. C'est un message fort ! ». Selon M. Fakhfakh, la Tunisie bénéficie d'un très fort potentiel touristique hérité des années 1960 : « Ce potentiel nous n'avons pas su le moderniser. Nous devons mieux l'exploiter en sortant des sentiers battus. Nous avons pris du retard par rapport à nos concurrents. Pour moi, il n'est jamais trop tard. Nous sommes bien conscients que la saison 2011/2012 sera un cap difficile avant le retour à la confiance ». Le ministre du Tourisme a, également, indiqué que durant le premier semestre 2011, les professionnels ont réussi à atteindre leur objectif : une restriction partielle mais « utile » : « C'est pour ces raisons, que rien ne justifie, aujourd'hui, le niveau d'alerte aussi alarmiste du Quai d'Orsay ! Le pays a retrouvé sa normalité ». En ce qui concerne l'open sky, « le gouvernement va sérieusement ouvrir le dossier, le faire avancer, engager le processus et la mise en place. L'open sky doit aller de pair avec le e-commerce et le e-booking ».