A l'occasion du premier anniversaire de la Révolution, la délégation spéciale de Bizerte a tenu à rendre un hommage appuyé aux martyrs de la Révolution originaires de Bizerte ou y résidant et travaillant. Des cérémonies commémoratives ont été en même temps l'occasion pour rebaptiser certaines artères, rues et places de la ville. Ce qui est curieux, c'est que certains mécontents (mais pourquoi donc ?!) ont cherché à perturber ces cérémonies mettant en cause « un choix arbitraire » et arguant que « certains martyrs sont davantage dignes de tel boulevard que de rues ou ronds-points». A-t-on conscience qu'en agissant de la sorte, on procède à une catégorisation, à une hiérarchisation des martyrs et que cela est une insulte à la mémoire des martyrs de tout le pays et de toutes les régions ? Ces comportements s'apparentent à une profonde déficience mentale. Un acte révélateur de cet état d'esprit d'un autre âge est celui qui a été perpétré au lendemain de l'inauguration de la place dédiée à Anastasia Manstein Chirinsky et qui a vu un ou plusieurs individus effacer les plaques à la peinture noire. Cela dit, la délégation spéciale de Bizerte a rebaptisé le boulevard du 7 novembre 1987, en boulevard du 14 janvier 2011 ainsi que trois ronds-points de cette artère auxquels on a attribué les noms des martyrs Sofien ben Jemalia, Lazhar K'thiri et Ali Omrane, officiers de l'armée et de la marine.