« La présidence de la République et celle du gouvernement sont habilitées à révoquer l'ambassadeur de Syrie en Tunisie sans en référer à l'Assemblée constituante », a expliqué lundi 6 février le porte-parole officiel de la présidence de la République, M. Adnan Mnassar à la 1ere chaîne nationale. L'opposition des partis et des syndicats à cette décision et leur appel à en référer à l'AC est une argumentation infondée. Ils doivent mieux s'informer sur les prérogatives qui sont assignés à la présidence de la République et au gouvernement en vertu de la loi organisant les pouvoirs publics provisoires. Cette position émane de parties ayant appelé auparavant à adopter une position ferme suite aux événements et crimes contre l'humanité perpétrés en Syrie. Au sujet des relations diplomatiques avec ce pays, M. Mnassar a indiqué que le renvoi de l'ambassadeur de Syrie n'implique nullement la rupture des relations entre les deux pays : « Si au moment de la Révolution tunisienne, on avait subi à Kasserine ou Thala le dixième de ce qui se passe actuellement en Syrie on aurait été en droit de s'attendre à une prise de position similaire ». Pour ce qui est de la communauté tunisienne en Syrie, M. Mnassar a indiqué que la plupart des Tunisiens sont rentrés au pays. Seuls les Tunisiens mariés à des syriens ou à des syriennes sont restés en Syrie. Une coordination est en cours avec les ambassades tunisiennes en Syrie et dans les pays voisins afin de garantir leur sécurité.