Le forum tuniso-italien a ouvert, ses portes lundi 13 février, au centre d'affaires Delta Center, et se poursuit jusqu'au mardi 14 février. Organisé par Delta Consulting en collaboration avec la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, Connect, l'événement se veut une rencontre propice pour unir les décideurs et les hommes d'affaires tunisiens, italiens et libyens. Un groupe important de chefs d'entreprises italiennes sont venus prendre part à cette rencontre pour nouer des partenariats d'affaires et de business avec leurs homologues tunisiens. M. Sandro Fratini, PDG de Delta Center, a affirmé que la Tunisie est parmi les 20 premières destinations des exportations de la région marche avec un volume d'affaires de 142 millions d'euro. Le pays se classe, également, parmi les 20 premiers pays de provenance des importations de la région avec un volume d'affaires de 97 millions d'euro. « Il faut être vraiment vigilant pour attirer de nouveaux investisseurs », a indiqué Mme. Monia Essaidi, membre fondateur et porte parole de la Connect : « La Tunisie doit garder son côté attractif. Notre pays jouit d'un code d'investissement assez incitatif mais quand même, il est temps de le revoir. Nous en tant que connect nous allons jouer un rôle fondamental dans la révision du code. La connect est la nouvelle confédération patronale qui regroupe des entreprises tunisiennes et étrangères. Nous voulons être à l'écoute et les aider à se développer davantage. La balle est dans notre camp. Il faut garder les investissements directs étrangers. Sur le plan législatif, le cadre juridique doit être propice, mis à jour et revu afin d'instaurer et encourager ces investisseurs ». Au sujet du partenariat public/privé, Mme Essaidi a indiqué qu'il y a beaucoup de travail à faire dans ce cadre : « Le partenariat public/privé est resté un peu pessimiste par rapport au Maroc qui nous a devancé dans plusieurs secteurs. La Révolution est la démocratie, la pluralité et la liberté. C'est vrai qu'il y a un prix à payer mais il faut se remettre au travail et arrêter cette vague de sit-in et de protestations sociales non fondés et non réglementaires. La Révolution est un atout pour la Tunisie. On doit montrer une belle image aux étrangers où le pays s'organise et se remet au travail. Beaucoup d'effort reste à faire pour récupérer l'image souhaitée. La Révolution ne doit pas accentuer le chômage, la raison pour laquelle, les Tunisiens se sont révoltés. Le gouvernement doit rétablir la confiance. Il faut que le dynamisme reprenne le plutôt tôt possible et immédiatement ». M. Ridha Bettaieb, ministre de l'Investissement et de la Coopération Internationale a fait savoir que le code d'incitation à l'investissement est en cours de révision : « Le contexte de la Révolution offre de nouvelles opportunités d'investissement en la Tunisie. Le pays dispose de tous les atouts et les italiens vont jouer l'interface. Malgré les grèves qui ne participent pas à attirer des IDE, on est toujours confiants en l'avenir du pays. Il faut instaurer un climat d'affaires et un environnement propice à l'investissement ». De son coté, M. Pietro Benassi, ambassadeur d'Italie en Tunisie, a indiqué que l'Italie a apprécié le nouveau contexte de la Révolution. Plus que 600 entreprises italiennes sont installés déjà en Tunisie notamment dans le secteur agro-alimentaire. L'Italie est le deuxième partenaire stratégique de la Tunisie en termes d'échange et d'investissement. Des rencontres B to B sont organisées en marge de cette rencontre et se poursuivront mardi.