« Malgré les efforts déployés pour la reprise du secteur touristique, les difficultés que rencontrent les entreprises hôtelières freineront la promotion de la saison touristique de l'année 2012 », estime M. Mohamed Belajouza, président de la fédération nationale de l'hôtellerie (FTH). Dans une interview accordée vendredi 02 mars à Shems FM, M. Belajouza a précisé que la saison touristique 2012 sera catastrophique. Rien ne va plus : l'activité est en baisse, les réservations en chute libre, les recettes aussi. Selon le président de la FTH, la Tunisie entrevoit des signes encourageants pour la reprise progressive du tourisme en 2013. « La principale préoccupation de la FTH, a expliqué le professionnel, est la préservation des postes d'emplois que le secteur offre (deux millions d'emplois directs et indirects) tout en rappelant que le secteur a perdu plus 3000 salariés ». M. Belajouza a précisé que l'émigration illégale vers l'île Italienne de « Lampedusa » a également conduit à l'effondrement du marché italien qui compte parmi les plus importants marchés émetteurs de touristes vers la Tunisie. « Plusieurs marchés touristiques ont exprimé leur crainte quant aux transformations politiques et sociales après la Révolution. Pour réussir à les rassurer, la Tunisie doit œuvrer en vue d'un semblant d'équilibre économique, la sécurité dans les rues… », a-t-il ajouté. Il a demandé le soutien des autorités concernées pour sortir de cette crise : « L'absence d'une politique touristique et des professionnels du secteur sont les principales raisons de la détérioration du tourisme en Tunisie. Les hauts responsables du ministère du Tourisme ne sont pas aptes à prendre des décisions urgentes pour faire face à cette crise ». M. Belajouza a exprimé sa volonté de présenter des offres spéciales afin d'encourager le tourisme intérieur qui occupe la troisième place au plan du nombre de nuitées (3 millions) après la France et l'Allemagne et avant l'Italie et la Grande Bretagne, affirmant que le manque d'encouragement du tourisme intérieur était un choix politique.