Cette situation a été au cœur du débat, lors d'une conférence de presse autour de «La vérité sur la situation touristique actuelle en Tunisie». Pour sa part, M. Mohamed Belajouza, président de la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie, (FTH) a confirmé que le secteur est aujourd'hui sinistré et a ajouté que rien ne prouve que la situation va s'améliorer. Il a expliqué que cette situation découle des grèves et de la situation en Libye et à Lampedusa. M. Belajouza a insisté qu'il faut d'abord penser à sauver les postes d'emploi et couvrir les charges. «Dans cet objectif, nous avons demandé au gouvernement de faciliter nos factures. Mais nous n'avons eu aucune réponse de la part du ministère de tutelle ni des autres ministères que nous avons contacté» a souligné le Président de la FTH. D'autre part, le président de la FTAV a indiqué que les réservations ont diminué de 50 à 60% par rapport à 2010 et qu'il y a un nombre très important d'annulations. C'est pour ces raisons, a-t-il ajouté, que leurs demandes qui n'ont pas eu de réponse ne sont plus valables aujourd'hui, notant que leurs demandes sont actuellement de plus en plus importantes. M. Habib Bouslama, Président de la Fédération Régionale Cap-Bon-Hammamet, a souligné que la situation dans la région où le secteur emploie 100.000 employés est difficile. Il a, par ailleurs souligné que le secteur a été marginalisé. Le président de la Fédération Régionale de Sousse-Kantaoui a tristement annoncé la fermeture de 30 hôtels sur 104 hôtels dans la région et il a ajouté que, par conséquent, 5.000 emplois sont aujourd'hui menacés. Pour sa part, M. Jalel Bouricha, président de la Fédération Régionale Djerba-Zarzis a déclaré la fermeture de 27 hôtels. Evoquant la question du tourisme intérieur, M. Tahar Saïbi a souligné que le Tunisien a une chance de séjourner dans les hôtels, notant que le taux d'occupation des Tunisiens ne doit pas être moins de 30%.