Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur Khaled Tarrouche a indiqué que les procédures d'extradition de Saïda Agrebi sont engagées pour faire comparaître la prévenue devant la justice. Cette dernière doit répondre aux accusations de corruption financière au sein de l'Organisation des Mères. Une enquête avait été ouverte sur ce dossier en date du 3 août 2011. Elément influent du sérail de Ben Ali, Saïda Agrebi a quitté le sol tunisien le 30 juillet 2011 en direction de la France. Son départ avait suscité de vives critiques de politiques, de militants des droits de l'Homme et de l'opinion publique. Le ministère de l'Intérieur avait alors expliqué que « le voyage hors du territoire tunisien est un droit pour chaque citoyen tunisien tant qu'il n'y a aucune interdiction de voyage émise par une autorité judiciaire à son encontre. Au moment de son départ, le 30 juillet 2011, la situation de Saïda Agrebi a été scrupuleusement vérifiée et aucune décision de justice n'interdisait le voyage ». Après son départ, Saïda Agrebi avait pour sa part affirmé à un journal tunisien qu'elle ne s'était pas enfuie et qu'elle n'avait pas peur de la justice par ce qu'elle n'a rien à se reprocher. Elle avait déclaré qu'aucune décision de justice n'avait été prononcée à son encontre et qu'elle n'avait pas été convoquée pour investigation. « En ma qualité de députée, je connais bien la loi, ce qui m'a permis de demander un visa et de voyager à l'étranger en toute légalité », avait-elle précisée, citée par l'agence TAP Saïda Agrebi, ancienne présidente de l'Organisation Tunisienne des Mères, qui a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour corruption financière notamment, avait été arrêtée, lundi 12 mars, à l'aéroport Roissy-Charles De Gaulle à Paris. Investir en Tunisie