La commission des droits et libertés a reçu, mardi13 mars, au siège de l'Assemblée nationale constituante, au Bardo, l'ancien membre de l'Assemblée constituante créée à l'aube de l'indépendance, Me Mustapha Filali : « La constitution est une question fluctuante et non figée, s'agissant notamment de l'instauration de la relation entre le gouvernant et le gouverné. La liberté est un droit naturel en tant qu'attribut de la dignité humaine. Les libertés politiques, civiques, économiques et sociales sont, d'un point de vue constitutionnel, des concepts qui évoluent avec le temps et en fonction du degré de développement atteint par la société », a noté M. Filali, cité par l'agence TAP. Les membres de la commission, qui ont pris part à ce débat, se sont interrogés sur les spécificités du régime présidentiel et du régime parlementaire et leur rapport avec le despotisme, et sur les libertés qui doivent être inscrites dans le texte de la constitution, avant d'aborder le rôle dévolu au citoyen dans l'élaboration de la constitution et la question de la charia comme source de droit, en plus de l'annulation de la peine de mort, de la criminalisation de la normalisation et de l'édification de l'union maghrébine. Dans sa réponse aux interrogations des intervenants, Me Filali a indiqué que placer tous les pouvoirs entre les mains d'une seule personne mène impérativement au despotisme. Il a souligné la nécessité de mettre en place les mécanismes permettant le contrôle des différents pouvoirs. Il a affirmé que la participation à la vie politique et économique ainsi que le droit au travail ne sont pas de simples droits mais constituent des devoirs qui doivent être garantis par la constitution. En conclusion, M. Filali a fait remarquer que les problèmes qui se posent dont notamment le salafisme, doivent être réglés par la voie du dialogue au niveau de l'élite afin d'éviter la discorde nationale. Investir en Tunisie