La nomination de cinq nouveaux gouverneurs ne cesse de créer la polémique dans la mesure où l'ensemble de ces gouverneurs sont des cadres d'Ennahdha. M. Mahmoud Baroudi, député de l'Assemblée nationale constituante et membre du Parti démocrate progressiste, a précisé, mercredi 28 mars, sur les ondes de Mosaïque FM, que ces nouvelles nominations ont pour but de préparer les prochaines élections, en favorisant Ennahdha face à ses opposants : « 16 gouverneurs ont été changés depuis l'arrivée de la Troïka au pouvoir dont la majorité sont des membres du mouvement Ennahdha ». Selon M. Baroudi, les différentes manifestations en signe de soutien aux nouveaux gouverneurs seraient des actions entreprises par les sympathisants du mouvement et non de citoyens neutres. Pour sa part, M. Oussama Bouthelja, chargé de mission au cabinet du ministre de l'Intérieur, s'est expliqué, mardi, sur les ondes d'Express FM, sur la nomination des nouveaux gouverneurs : « Il est tout à fait naturel que le Chef du gouvernement nomme, sur proposition du ministère de l'Intérieur, des gouverneurs qui servent mieux le projet politique du gouvernement ». M. Bouthelja a, également, répondu aux vives critiques qu'avait suscité ces nominations : « Le poste de gouverneur est par excellence un poste politique. La critique de ces nominations a porté essentiellement sur l'appartenance politique de ces cinq gouverneurs mais jamais sur leur compétence ». Pour sa part, M. Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha, a précisé que la nomination de cadres nahdhaouis aux postes de gouverneurs et d'ambassadeurs ne relève pas du scandale politique : « Tout parti politique au pouvoir œuvre naturellement à s'entourer d'hommes de confiance et proches de ses stratégies ».