Tout le monde se souvient du traitement auquel ont été soumis les blessés et les familles des martyrs de la Révolution, un certain 7 avril 2012, devant le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. Venus réclamer leurs droits, ils ont été victimes des sévices policières que l'on sait et brutalement refoulés, faits qui ont suscité les vives réactions des différentes composantes de la société civile et de certains partis politiques. Mais, si certains ont pu gagner Tunis pour y crier leur impatience et clamer leur droit aux indemnités ou aux soins, d'autres n'ont pas été en mesure de le faire, ayant été empêchés par un état de santé handicapant. Il s'agit de cinq blessés de la Révolution, originaires de Ras-Jebel, et qui ont été admis il y a près de trois semaines dans une clinique de Bizerte à l'effet de se faire soigner. Face aux tergiversations des autorités compétentes de les envoyer comme promis au Qatar pour y recevoir des soins, les cinq blessés sont entrepris une grève de la faim, grève qu'ils viennent juste de cesser, au moment où nous mettons en ligne. Med M'Zah, M. Khalfallah, Ch. B. Mabrouk, T. El Béhi et Kh. B.Nejma entendaient attirer l'attention des responsables sur leur état et leur rappeler la promesse faite de traiter leurs dossiers avec la célérité et le sérieux requis. Les blessés et leurs familles jugent que leur cas ne bénéficie pas de l'intérêt nécessaire de la part des gens en charge de leurs dossiers. M. BELLAKHAL