Une bonne nouvelle aux professionnels du secteur! Le projet de construction de la première raffinerie privée de pétrole, en Tunisie, sera matérialisé bientôt. M. Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l'Industrie a affirmé, jeudi 10 mai 2012, que les travaux de réalisation d'un nouveau projet de raffinerie de pétrole vont démarrer à la fin de l'année 2012 : « La finalisation de l'accord relatif à ce projet sera entamée dimanche 13 mai 2012 ». Il s'agit de la deuxième raffinerie en Tunisie, près celle de Bizerte détenue par l'Etat. C'est une raffinerie qui sera située dans la région de Skhira, à 60 km de Sfax, avec une capacité de raffinage initiale de 120 mille barils/jour avant d'être révisée pour atteindre 250 mille barils par jour. Le projet comprend la raffinerie et toutes les installations annexes qui engloberont, notamment, les unités de traitement et de raffinage du pétrole, les installations de stockage des produits raffinés, les bâtiments administratifs… Il s'agit d'une coopération entre la Tunisie et le Qatar. La compagnie Qatar Petroleum a remporté un appel d'offres international lancé en mars 2006. Cette unité de raffinage sera capable de générer environ 1 200 emplois, sachant que, selon la première étude de ce projet, la production de la raffinerie de Skhira était destinée en au marché intérieur. Toutefois, une partie de la production de cette unité de raffinage sera désormais orientée vers l'exportation à la lumière de la demande sur les marchés extérieurs, comme l'a recommandé une mise à jour de l'étude de faisabilité économique de ce projet. L'étude de faisabilité économique de ce projet a estimé que le coût global de cette unité de raffinage à 3 000 millions de dinars au lieu de 2 000 millions de dinars prévus initialement. Pays aux ressources pétrolières limitées par rapport à l'Algérie et la Libye, la Tunisie produit en moyenne 3,5 millions de tonnes par an. Elle importe annuellement plus d'un million de tonnes de Libye. Ce projet a été dicté par l'augmentation croissante des besoins énergétiques de la Tunisie. L'industrie tunisienne est appelée à faire face à une rude concurrence engendrée par l'ouverture de son économie notamment sur l'Europe.