Après avoir marqué l'actualité bizertine par la mise en cause du mégaprojet touristico-immobilier dénommé « Cap Blanc » que le groupe Makni compte réaliser à Ain Damous, dans la banlieue de Bizerte, l'Association de protection et de sauvegarde du littoral, APSL, de Bizerte se penche sur une question tout aussi délicate. Théoriquement du moins. Elle vient en effet de programmer une conférence pour présenter « l'activité aquacole dans la région de Bizerte » et pour en exposer les réalités et les perspectives. C'est vendredi 18 mai que l'on est invité, à la maison de la culture Cheikh Driss, pour écouter un spécialiste en la matière, M. Maher Bellakhal, professeur à l'Institut supérieur de la pêche et de l'aquaculture de Bizerte. Il convient de signaler que la région de Bizerte possède en sa lagune qui couvre 1600 ha, un milieu aquatique propice pour l'élevage des coquillages –conchyliculture-, pour l'élevage des moules –mytiliculture- et pour celui des huîtres –ostréiculture-. Assurant actuellement une production de 550 tonnes, le lac pourrait en offrir 2000 tonnes pour peu qu'un plan d'action visant au développement du secteur soit mis au point. Il faudrait, également, envisager une stratégie agressive visant à exploiter les nombreux plans d'eau dont dispose la région : trois grands barrages, 24 barrages collinaires et 74 lacs collinaires où 1 740 000 larves de poissons ont été ensemencées, sans compter les 45 000 larves empoissonnées dans les lagunes d'Ichkeul et de Ghar-El-Melh. Pourtant, le secteur peine à prendre son essor !