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Aquaculture
Publié dans L'expert le 15 - 01 - 2010

La production actuelle en aquaculture est d'environ 3.600 tonnes par an, soit moins de 3% de la production halieutique totale.
La valeur des exportations du secteur aquacole est de l'ordre de 29 millions de dinars, le secteur offre plus d'un millier de postes d'emplois directs et permanents.

Selon des sources fiables, La Tunisie compte beaucoup sur le développement de sa coopération avec l'Egypte, la Norvège, l'Iran, la Corée, la Chine et le Japon en matière d'échange d'expertises.les perspectives étant d'atteindre une production aquacole de 15.000 tonnes d'ici 2016 ,il s'agit également d'optimiser le rendement de la filière aquacole, d'augmenter sa part dans la production halieutique qui est de l'ordre de 3% actuellement en vue de la ramener à 10% à l'horizon 2016 et par là accroître la valeur de nos exportations à 25 millions de dinars contre 3millions de dinars actuellement.
Un objectif très ambitieux et réalisable dans la mesure où l'Etat a mis en œuvre une stratégie visant à développer l'élevage de poissons en mer ouverte et dans des cages flottantes ,diversifier la production en introduisant de nouvelles espèces telles que les crevettes et développer l'aquaculture en eau douce en encourageant les jeunes entrepreneurs diplômés du Supérieur .
Le montant de l'investissement alloué à cette stratégie est de l'ordre de 51 Millions de Dinars.

D'après les experts en la matière, la pisciculture constitue comme une solution majeure pour pallier à la rareté des poissons nobles (loup, daurade, mérou..) espèces victimes de la surexploitation et de la dégradation de l'écosystème.


Pour ce faire, l'Etat a institué de substantielles incitations fiscales et financières en faveur de l'investissement dans cette filière.
Les mesures prises, à cette fin, consistent essentiellement à faire bénéficier les projets aquacoles des avantages institués dans le code d'incitation aux investissements, d'exonérer les intrants des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, de mettre à la charge de l'Etat 40% du coût des études
Techniques des projets aquacoles, avec un plafond de 40 mille dinars et de promouvoir la station pilote de pisciculture de Boumhel en centre technique sa vocation étant d'assurer l'encadrement, la formation et le recyclage des promoteurs dans le secteur, de mettre à la disposition des professionnels du secteur les résultats des recherches les plus récentes dans le domaine de la maîtrise des nouvelles techniques d'élevage et d'espèces marines.
Des projets de partenariat seront également réalisés dans le cadre de ce centre, notamment avec la Corée (conchyliculture) et l'Iran (élevage de crevettes).
Il est utile de rappeler que la Tunisie a institué d'importantes incitations en faveur de l'investissement étranger dans les projets aquacoles. Une loi en date de 1997 autorise les partenaires étrangers à détenir jusqu'à 66% du capital de toute joint-venture opérant dans l'élevage des espèces aquatiques à des fins commerciales.
Qu'il me soit permis aux termes de cette humble contribution de rendre un hommage à feu Zoubeir Alouini, ancien Directeur de l'Institut Supérieur de Péche et d'Aquaculture de Bizerte, établissement supérieur établi dans le cadre de la coopération tuniso-japonaise) pour sa grande contribution dans la promotion de l'actuel institut et pour ses études de recherche en aquaculture qui font référence, nous avons perdu en sa disparition un expert émérite.





Tunisie : L'Aquaculture un créneau d'avenir


L'expérience tunisienne dans le domaine de l'aquaculture remonte aux années 1960. Initiée par le secteur privé, elle a débuté avec la conchyliculture à Bizerte (1963) puis avec l'écloserie marine de Ghar el Mehl (1973). Ultérieurement, les installations conchylicoles ont été transférées à l'Office National des Pêches (ONP) qui a continué ces activités.

Durant les années 1970, l'ONP a commencé la construction d'étangs dans les lagunes de Monastir et de Tunis et a débuté l'alevinage de certaines retenues de barrage et leur exploitation par la pêche.

Des expériences de pisciculture continentale dans la retenue d'un barrage menées par l'Institut National Scientifique et Technique d'Océanographie et de Pêche (INSTOP), aujourd'hui appelé Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM), ont donné à espérer un développement rapide de cette activité.

Ces dernières années, une nouvelle activité aquacole a vu le jour, réalisant un bond exceptionnel en matière d'adoption de nouvelles techniques d'élevage : l'engraissement du thon rouge qui assure non seulement un gain de poids supérieur à 20% en quelques mois seulement, mais permet également l'écoulement de ce produit sur le marché international aux périodes où la chair du thon est grasse avec les meilleurs prix.

Ainsi, en 2003 quatre nouveaux projets d'engraissement du thon rouge ont été créés, ce qui a contribué à doubler la production totale. Le thon issu de la pêche et destiné à l'engraissement, est transféré vivant dans des cages flottantes en pleine mer. Il y est engraissé en captivité pendant quelques mois avant d'être écoulé frais à des prix relativement plus rémunérateurs. Il faut ici rappeler que la production aquacole tunisienne en 2006 a été de l'ordre de 2981 tonnes avec
de thon 1140 tonnes de poissons marins (loup et daurade), 1150 tonnes de poissons d'eau douce, 511 tonnes rouge et 180 tonnes de bivalves (moules, huîtres et palourdes.
Toutefois, le consommateur tunisien demeure relativement réticent vis-à-vis des produits aquacoles. Les poissons marins d'élevage sont généralement considérés de moindre valeur nutritive par rapport aux poissons sauvages. La réaction vis-à-vis des poissons d'eau douce est plutôt d'ordre gustatif.

En effet, ces poissons sont jugés moins bons que leurs congénères marins.

Concernant les bivalves (moules, huîtres et palourdes), ils sont souvent méconnus par les consommateurs tunisiens aussi bien du point de vue des qualités gustatives et nutritionnelles que d'un point de vue culinaire. Le problème des biotoxines associé à ces espèces accentue d'avantage cette réticence.
En revanche, la hausse des prix et le manque de produits de la mer issus de la pêche au cours de ces
dernières années ont encouragé beaucoup de consommateurs à essayer le produit aquacole, notamment les poissons marins et d'eau douce. En somme, la consommation des produits aquacoles reste principalement une question d'information et de médiatisation.

COOPERATION :
Au début des années 1980, l'une des premières écloseries en Méditerranée fut réalisée au sud de la Tunisie par des opérateurs privés soutenus par les banques de la région.
Cependant, et malgré la réussite des travaux de recherche aussi bien sur des espèces marines que sur des espèces d'eau douce, seule l'activité de la pisciculture continentale dans les plans d'eau douce intérieurs et en extensif a connu un développement soutenu.
Des réalisations timides sont à mettre à l'actif des opérateurs privés et concernent essentiellement deux activités. D'abord, la conchyliculture avec l'élevage des moules et huîtres dans le lac de Bizerte. Quatre projets ont assuré la production de 120 tonnes en 2005 malgré une capacitépotentielle de production cinq fois supérieure. L'approvisionnement en naissains de moules se fait localement par collectage dans la lagune de Bizerte alors que celui d'huîtres se fait par importation de l'étranger.
La deuxièmeactivité, la pisciculture marine avec cinq projets privés réalisés pour la production de loup et de daurade. En 2005, une production de 1 208 tonnes a été réalisée dans les installations de trois projets en activité.
Avec ses quelques 1350 km de côte, la Tunisie offre de multiples possibilités pour l'investissement privé local et étranger dans le secteur aquacole, d'autant plus que plusieurs conditions pour la réussite de cette activité sont réunies : le climat est relativement favorable pour la biologie d'espèces méditerranéennes prisées, les sites naturels demeurent bien conservés comparés à d'autres côtes méditerranéennes, une génération de cadres formés ayant montré leur capacité à bien maîtriser ces activités, la proximité du grand marché européen… En outre, la Tunisie figure surla liste A des pays pouvant exporter les produits de la mer vers le marché communautaire pour les conditions d'hygiène de ses installations privées ainsi que pour son système de surveillance du milieu marin et des produits jugés performants.
Les filières aquacoles tunisiennes potentielles pourraient ainsi être nombreuses. En pisciculture marine, c'est surtout la technique de cages submersibles qui offre une solution appropriée pour le choix des sites.

Les espèces d'intérêt sont notamment le thon rouge, l'ombrine, le maigre et Diplodus puntazzo, compte tenu de leur valeur marchande aussi bien sur le marché local qu'international. En pisciculture continentale, c'est l'aquaculture intégrée dans des étangs aménagés à côté des retenues de barrages et des lacs collinaires qui permet une meilleure optimisation de l'exploitation des ressources d'eau douce. Les espèces ciblées sont particulièrement le sandre, le Black-bass et l'anguille grâce à leur qualité gustative et leur valeur marchande.
Dans les milieux lagunaires, c'est surtout la technique de conchyliculture sur filières qui permet de
minimiser les coûts et d'avoir plus de flexibilité concernant le choix des sites et la mobilité en cas
d'éventuelles crises d'eutrophisation ou de pollution. Les espèces potentielles sont surtout l'huître plate (Ostrea edulis) et l'huître creuse (Crassostrea gigas) vu leur très grande valeur marchande.
L'algoculture aussi bien des espèces macrophytes, notamment les gracillaires (Gracilaria verrucosa)
particulièrement pour leur intérêt dans la production d'agar, que microscopiques comme la spiruline et
dunaliella pour leur intérêt agroalimentaire et leurs diverses applications.
Dans les eaux géothermales, c'est surtout le tilapia (Oréochromis niloticus) qui a montré de très bonnes performances zootechniques et une parfaite adaptation dans ces milieux. Parmi les espèces et pratiques aquacoles nouvelles en Tunisie qui pourraient également intéresser, à l'avenir, les investisseurs, il faut citer surtout la raniculture, la spongiculture, la pénéiculture, la perliculture et l'élevage de poulpe, compte tenu de la demande incessante de ces produits à valeur marchande ascendante.
Les pays méditerranéens riverains peuvent contribuer de façon utile au développement durable de l'aquaculture en Tunisie par l'apport technologique et le transfert d'expériences dans les diverses filières. En effet, l'expérience de certains pays en terme de recyclage de déchets aquacoles, de la matière organique ainsi que des boues minérales peut assurément constituer un apport en matière de suivi et de contrôle pour la préservation des zones lacustres.

Il y a lieu de noter également que parmi d'autres prérogatives, on peut citer l'établissement de modèles aquacoles à long terme tenant compte de la capacité trophique du milieu, du contexte socio-économique et surtout des potentialités des espèces concernées.
La consolidation de la coopération avec les autres pays méditerranéens afin d'améliorer la qualité de l'aliment inerte ou artificiel et de faire en sorte que des produits biologiques soient introduits dans la ration alimentaire serait donc nécessaire.
Il convient également de mieux développer l'écloserie, un maillon d'importance capitale en matière d'aquaculture.

RECHERCHE SCIENTIFIQUE :

Les recommandations issues de la journée d'information sur la valorisation des résultats de la recherche dans le domaine de l'aquaculture organisée le 10 Décembre dernier par l'Institut National des sciences de la mer, ont porté notamment sur le rapprochement des résultats de la recherche dans le domaine de l'aquaculture des professionnels en vue de renforcer cette activité et de créer de nouveaux projets.
La Tunisie compte actuellement 23 projets productifs dont 9 consacrés à l'aquaculture, 4 à l'engraissement du thon rouge ,6 destinés à la conchyliculture et 4 projets d'élevage en eau douce.
Par ailleurs 14 projets sont en cours de réalisation, ils sont répartis entre projets d'aquaculture(7) ,projets d'aquaculture en eau douce (5) et de conchyliculture(2) outre 20 autres projets en cours d'étude.

Cette journée a été en effet consacrée à l'étude des résultats des recherches sur la maîtrise des techniques d'aquaculture et les moyens d'améliorer la production aquacole du secteur, outre la promotion de l'exploitation des plans d'eau des barrages.

Selon certains participants à cette journée, la Tunisie serait appelée à développer davantage cette activité.
Il s'agit de porter la contribution de ce secteur à la production totale des produits de la pêche à 10% à l'horizon 2016 à raison de 8.000 tonnes de poisson de mer,5.500 tonnes de poisson d'eau douce ,800 tonnes de coquillages et environ 300 tonnes de crevettes.
« La production totale du secteur de l'aquaculture atteint actuellement 3,2 mille tonnes, soit 3% de la production totale » a affirmé le Secrétaire d'Etat chargé de la Pêche, M. Abderrazak Daaloul
Et M. le Secrétaire d'Etat d'ajouter qu'en vue de dynamiser le rôle de l'Instm, de manière à lui permettre de suivre le développement du secteur de la pêche tout au long du littoral, l'accent sera mis sur le renforcement de l'infrastructure de l'institut à travers la création de centres côtiers à Tabarka, Gabès et Zarzis, outre celui créé récemment à Mahdia.

Le Directeur de l'Instm,M.Ridha Mrabet ,a pour sa part affirmé que cet organisme est atteint des résultats significatifs en matière de recherche dans les domaines de biotechnologie marine,l'évaluation des réserves de poisson et des techniques de pêche qui seront présentées dans le cadre de prochains séminaires.


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