M. Mohamed Chawki Abid, conseiller économique du président de la République, M. Moncef Marzouki, a appelé, jeudi 24 mai 2012, sur sa page officielle Facebook à un remaniement du gouvernement Jebali. Dans un article intitulé : « Comment faire pour éviter d'être pris en Sandwich Grec ? », M. Abid s'est adressé au Chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali : « Si j'étais M. Hamadi Jebali, j'aurais suivi la feuille de route suivante : 1) Reconfigurer le gouvernement actuel, pour contreperformance après 150 jours d'exercice 2) Articuler le gouvernement autour de 13 ministères : Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Justice, Economie & Finances, Transport & Equipement, Coopération International & IDE & Tourisme, Agriculture & environnement, Santé & Affaires sociale, Enseignement, Développement régional & formation prof, Culture & Sport & Famille, Télécommunication. 3) Décliner 15 secrétariats d'Etat, dont : réforme administrative, domaines de l'Etat, justice transitionnelle, bonne gouvernance & lutte anti-malversation, etc… 4) Remplacer le gouverneur de la BCT par un haut cadre patriote, honnête et indépendant politiquement -n'appartenant à aucune mouvance politique- 5) Sélectionner des ministres qui pètent le feu, surtout pour les 3 ministères : Economie, Coopération internationale & Tourisme, Développement régional. 6) Reconduire MM. Larayedh, Zebidi, Harouni, Mekki, Abbou, Gharbi, …. ». Le conseiller a relevé les défaillances du gouvernement en se référant à la note sanction de Standard & Poor's, une dégradation à 2 crans de BBB- à BB. L'agnce de notation « estime que le gouvernement de transition, en place depuis décembre 2011, n'est pas en mesure de redresser suffisamment l'économie ». Et le conseiller de se demander : « Quels sont les motivations d'une telle dégradation ? Nous pouvons en citer : absence de plan d'actions pour redresser le système bancaire, insuffisance du Titre II du Budget de l'Etat pour rassurer les chômeurs et stimuler l'investissement privé, loi de Finance inappropriée, persistance de la malversation & corruption, bureaucratie administrative handicapante, inefficacité de plusieurs ministres clés -Industrie, CIIE, Finances, …-, précarité de la sécurité, érosion du pouvoir d'achat, potentiel de grogne syndical, laminage des réserves en devises, aggravation du chômage. En effet, dans son communiqué en date de novembre 2011, S&P et les agences de notation avaient exprimé leur besoin d'avoir une meilleure connaissance de la situation réelle des banques, du niveau de provisionnement nécessaire et des messages de soutien de l'Etat vis à vis des banques publiques notamment. En outre, le traitement des dossiers litigieux du lendemain du 14 janvier 2011 aurait permis d'avoir une situation davantage claire sur les efforts à consentir, de mieux communiquer et encore une fois d'éviter les spéculations sur la fragilité du système bancaire ». Investir en Tunisie