L'association « Bizertafoundation » en collaboration avec trois autres organisations ont été à l'origine d'un forum qui se voulait une analyse des « réalités et perspectives du tourisme dans la région de Bizerte ». Tenu le dimanche 3 juin 2012, ce forum a réuni autour des professionnels et des responsables du secteur ainsi que des promoteurs des deux projets « Marina Bizerte » et « Cap Blanc », des journalistes ainsi que des citoyens et des représentants de la société civile. L'on a remarqué, d'autre part, la présence à la tribune de deux membres de l'Assemblée nationale constituante. Soulignons toutefois, l'absence inexplicable et en tout cas inexcusable des représentants des associations qui ont, quelques jours auparavant, descendu « la Marina Bizerte » ainsi de « Cap Blanc » en flammes au cours d'une conférence de presse et en adressant une lettre ouverte aux médias, respectivement. Dommage, car l'occasion était favorable pour toutes les parties de « s'expliquer » et de trouver un terrain d'entente. D'autant que M. Moez Ben Zid, P-DG de « Marina Bizerte » tout comme M. Ahmed Makni, le promoteur de « Cap Blanc » se sont présentés avec leurs staffs au complet disposés à « répondre à toutes les questions et à lever toute équivoque ». Après l'intervention des deux membres de l'ANC qui ont souligné la nécessité d'un développement touristique de la région et de l'obligation pour la ville de se mettre au diapason de l'évolution ambiante, la séance s'est poursuivie par une exposition succincte de la situation du secteur dans la région qui est bien loin d'être reluisante, abstraction faite de la conjoncture révolutionnaire et des efforts déployés pour le relever car les problèmes inhérents au secteur demeurent principalement d'ordre structurel. Il n'en fallait peut-être pas davantage pour que « Marina Bizerte » et « Cap Blanc » s'engouffrent dans la brèche pour d'abord présenter leurs projets respectifs et monter en épingle les bienfaits que leurs deux projets pourraient apporter à la ville et à la région. Répondant aux nombreuses interventions, le P-DG de « Marina Bizerte » a notamment défendu le principe de la parfaite conformité des travaux avec les plans d'exécution et le respect du cahier des charges et des études d'impact écologique du projet. Tout en précisant que les digues construites sur pilotis n'empêchent en rien une circulation libre des eaux vers l'intérieur du Vieux Port, M. Ben Zid a annoncé un certain nombre d'initiatives prises par son entreprise en faveur d'une réelle mise en valeur de ce site unique et historique du Vieux Port. Grâce à une stratégie volontariste et bien étudiée, la société est soucieuse plus que toute autre partie de résoudre définitivement les problèmes de pollution « générés essentiellement par les déversements dans le bassin des eaux usées de toute la zone ouest de la ville ». La préservation et la valorisation d'un tel patrimoine est, en fait, un facteur hautement promotionnel pour notre projet, a-t-il souligné. M. Ben Zid a, dans la foulée, annoncé d'autres mesures en faveur de la ville dont…un pont sur le canal. Pour leur part, les promoteurs du mégaprojet « Cap Blanc » ont répondu à quelques questions relatives aux impacts écologiques sur le site de AïnDamous d'un projet qui est encore au stade de la gestation n'ayant pas encore obtenu les autorisations nécessaires. M. BELLAKHAL