Lors d'une entrevue avec « Investir En Tunisie », M. Souhail Ben Hamda, commissaire régional du tourisme de Bizerte-Béja, il a été question du à Bizerte retour de M. Habib Makni. M. Habib Makni est cet homme d'affaires qui a fait fortune dans le textile et du prêt à porter et dont l'enseigne est connue sur tout le territoire de la République et ailleurs. Il y a quelque temps, M. Makni a eu l'idée d'investir dans le tourisme. Il a choisi d'établir son projet aux environs de Bizerte, plus exactement à Aïn Damous, une région « inexplorée » et tout simplement époustouflante de beauté naturelle, située entre la mer, la montagne et la forêt. L'homme d'affaires ne veut pas faire dans la dentelle. Pour un premier coup, il voulait que cela soit un coup de maître. Recherchant un partenaire financier solide et fiable, il tombe sur des investisseurs anglais disposés « à tenter le coup ». Ce qui, en fait, pourrait paraître comme un projet utopique, tant par le volume des investissements que par ses composantes. En octobre 2010, M. Makni présente son projet ainsi que sa ligne de crédits. L'enthousiasme est général, surtout du côté de Bizerte qui commence à entrevoir une sortie du tunnel et à croire en l'avènement de son « moment » touristique, elle qui a toujours été boudée par les promoteurs et par les responsables du secteur. Toutefois, et depuis cette date, personne n'a plus entendu parler de ce projet et on a commencé à Bizerte à en faire un deuil. La raison semblerait avoir un rapport avec les prédateurs que l'on connaît et qui ont tenu à « avoir leur part du gâteau » après avoir réalisé l'importance du projet. Maintenant que ces individus sont hors-jeu, M. Makni est revenu à Bizerte, annoncer aux responsables régionaux son intention et sa volonté de concrétiser son projet et de finaliser toutes les démarches nécessaires dont un échange de terrains pour lequel on espère, après concertation avec le ministère des biens publics, lui donner satisfaction. Rappelons que ce mégaprojet, baptisé « CAP BLANC RESORT » devrait s'étendre sur 200 ha, qu'il promet la création de quelque 5000 emplois pour des investissements qui oscillent entre 1,5 et 2 milliards de dinars. Il comprendra quatre hôtels de haut standing, des appart-hôtels, une médina qui pourra accueillir 25 mille habitants, une marina offrant 450 anneaux, un centre off-shore de services médicaux et de soins, un parc aquatique, des centres de détente et de remise en forme (spa) et des espaces commerciaux. La balle est dans le camp des Bizertins qui doivent administrer la preuve de leur volonté de sortir leur région de son marasme touristique en accordant à ce projet tout l'intérêt qu'il requiert et dont les retombées sociales et économiques sont sans commune mesure avec tout ce qui s'est fait dans ce domaine jusqu'à présent.