« Le passeport est toujours exigé pour l'accès des ressortissants maghrébins au territoire tunisien », a annoncé, lundi 02 juillet 2012, le ministre des Affaires Etrangères, Rafik Abdessalem. M. Abdessalem a, à cet effet, démenti l'information se rapportant aux « cinq libertés » accordées aux Maghrébins à savoir : circulation, résidence, travail, investissement et élections des conseils municipaux Il a contesté, également, la confirmation de Houcine Jaziri, secrétaire d'Etat du ministère chargé de l'Immigration et des Tunisiens à l'étranger, sur la même affaire : « Il existe une tendance qui privilégie l'ouverture sur l'ensemble des pays du Maghreb dans le cadre de la complémentarité économique et politique maghrébine ». Le 26 juin 2012, Abdallah Triki, secrétaire d'Etat aux affaires africaines, maghrébines et arabes auprès du ministère tunisien des Affaires étrangères, avait annoncé que la Tunisie a décidé d'instaurer « unilatéralement » les cinq libertés pour les citoyens maghrébins sans obligation d'octroi d'autorisations préalables auprès l'administration tunisienne. Cette décision a créé une grande polémique. Elle a été jugée comme une « menace » pour la sécurité intérieure de la Tunisie. Elle a été aussi décriée par certains partis politiques et une partie de la société civile en Tunisie. Lundi 02 juillet, les autorités algériennes ont refusé cette décision. Le ministère algérien des Affaires étrangères a précisé que l'Algérie n'est pas concernée par cette mesure, car elle n'a pas été consultée, ni associée.