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Les pays maghrébins sauront-ils répondre au geste ?
Initiative des «cinq libertés»
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 06 - 2012

Les cinq libertés promises par Dr Moncef Marzouki, président de la République provisoire, en vue de la relance de l'édification maghrébine, sont-elles des attributions du gouvernement provisoire actuel ? De telles conventions prévoyant que les Maghrébins pourront bénéficier en Tunisie des libertés d'emploi, de déplacement, de propriété, de résidence ainsi que de la participation aux élections municipales (à condition que l'Assemblée nationale constituante l'énonce clairement dans la future Constitution) peuvent-elles être conclues sans recourir à la consultation du peuple ?
Pour en savoir plus sur ces questions qui ont suscité un débat aussi passionnant que controversé au sein du paysage politique national ainsi que sur le prochain mouvement diplomatique et consulaire annuel qui devrait démarrer début juillet prochain, La Presse est allé à la rencontre de Abdallah Triki, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines, arabes et africaines, qui a tenu à nous éclairer sur les objectifs sous-tendant l'initiative lancée en janvier dernier par le Dr Marzouki, à l'occasion des visites qu'il a effectuées au Maroc, en Libye, en Algérie et en Mauritanie.
Des mesures pratiques
«D'abord, commence par préciser notre interlocuteur, il s'agit en réalité de quatre libertés, celles de l'accès à l'emploi, à la propriété, à la résidence et au déplacement, la cinquième liberté est relative à la participation aux élections municipales, à la condition que l'Assemblée nationale constituante l'énonce clairement au sein de la future Constitution. L'initiative s'inscrit ainsi dans le cadre de la relance de l'édification de l'Union du Maghreb Arabe et de la décision de la Tunisie de renforcer davantage son appartenance maghrébine».
«Depuis l'annonce de l'initiative, le gouvernement tunisien a exprimé sa volonté d'appliquer les conventions déjà signées avec l'Algérie, la Mauritanie, le Maroc, dans l'attente de la réunion de la haute commission mixte tuniso-libyenne afin que les voisins libyens puissent bénéficier des mêmes mesures prises en faveur des autres citoyens maghrébins», précise encore le secrétaire d'Etat.
Abdallah Triki tient à préciser : «L'initiative consiste à proposer, d'une manière unilatérale, sans engagement de la part des autres partenaires, ces cinq libertés».
Et le gouvernement de prendre des mesures pratiques annoncées par le chef du gouvernement à l'occasion des réunions des hautes commissions tuniso-marocaine, tuniso-algérienne et tuniso-mauritanienne.
«La Tunisie a décidé, en effet, de dispenser les Maghrébins présents sur son sol de l'autorisation préalable pour accéder à un emploi, de régulariser la situation de ces mêmes citoyens maghrébins présents sur le sol tunisien et en premier lieu les Marocains dont le nombre s'élève à 20.000 en situation irrégulière. 8.000 dossiers de citoyens marocains seront traités d'ici la fin de l'année en cours et on a convenu de régulariser la situation de 1.000 autres citoyens marocains par an», précise toujours le secrétaire d'Etat, en rappelant l'accord tuniso-marocain signé en 1963 qui n'a jamais été appliqué par la Tunisie ni à l'époque du président Bourguiba ni à l'époque du président déchu Ben Ali. Seulement, cette convention a été mise en application, dès sa signature, par le Maroc et les Tunisiens s'y trouvant ont toujours bénéficié des libertés de l'emploi, de la résidence, de l'acquisition de terrains non agricoles et de l'exercice des fonctions libérales.
Pour ce qui est des Algériens, «la Tunisie a décidé, unilatéralement, de les accueillir au cours de l'été 2012 sur simple présentation de leur carte d'identité. L'objectif, relève notre interlocuteur, est de donner un coup de pouce à notre tourisme et d'encourager les Algériens à venir nombreux passer leurs vacances en Tunisie».
Abdallah Triki revient aux conventions signées avec l'Algérie en 1963 et avec le Maroc en 1964 ainsi qu'avec la Mauritanie pour faire remarquer qu'elles contiennent les quatre libertés.
«Le geste du président de la République constitue un rappel en vue de la réactivation d'accords déjà signés à l'époque de Bourguiba et qui ont été suspendus durant le règne de Ben Ali. La seule nouveauté, c'est la proposition relative à la participation des Maghrébins vivant et travaillant en Tunisie aux élections municipales», tient-il à relever.
L'obligation pour la Tunisie de respecter ses engagements
Le gouvernement actuel a-t-il les compétences requises pour la signature de conventions d'une telle importance ou pour décider de l'octroi de faveurs ou de facilités à des voyageurs en transit ?
Abdallah Triki, secrétaire d'Etat aux Affaires maghrébines, arabes et africaines, voit les choses sous un autre angle. Il souligne: «Lorsque la Tunisie signe un protocole international, elle a l'obligation absolue de le respecter et de l'exécuter, partant du principe de la suprématie de la législation internationale et de la continuité de l'Etat. Avons-nous besoin de consulter le peuple en vue de l'application des conventions signées par les gouvernements précédents ? Je pense que le gouvernement est appelé à respecter les engagements conclus et à préserver la réputation de la Tunisie sur le plan international. Quant au sommet maghrébin qui se tiendra en octobre prochain en Tunisie, il sera couronné par l'annonce d'autres initiatives encore plus courageuses et audacieuses dans les domaines politique, économique, parlementaire, scientifique ou culturel».
Il est à préciser que les décisions en faveur des citoyens maghrébins (carte d'identité pour l'entrée sur le territoire tunisien, régularisation des situations irrégulières, facilitation de l'octroi du certificat de résidence, accès à l'emploi et à la propriété) entreront en vigueur durant le 3e trimestre de l'année 2012.
Un non catégorique à la reconduction des diplomates en âge de retraite
Comment se présente le mouvement diplomatique annuel qui démarrera début juillet prochain ? Y aura-t-il du nouveau à propos des nominations dans les chancelleries considérées comme étant les plus importantes et qu'en est-il des «quotas qui seront réservés à certains partis politiques, principalement ceux de la Troïka» ?
Abdallah Triki révèle qu'il a été «décidé qu'aucun diplomate ayant atteint l'âge de la retraite ne pourra bénéficier, en aucune manière, d'une décision de reconduction. Tous les diplomates devant faire valoir leurs droits à la retraite (au nombre de 21) ont été invités à regagner la Tunisie et ont été informés qu'ils ne bénéficieront pas de prolongation».
«Il a été convenu, poursuit-il, que ceux qui ont passé cinq ans dans un poste à l'étranger doivent réintégrer l'administration centrale du ministère. Aucune exception ne sera tolérée à l'avenir».
Certains diplomates qui n'ont pas consommé les cinq années en question ont été également rappelés pour diverses raisons.
«Volet quotas, il est à préciser que dans les pays démocratiques, il y a un accord sur l'octroi de certains postes considérés comme importants à des personnalités nationales n'appartenant pas au ministère des Affaires étrangères.
Au cours du mouvement de juillet prochain, il y aura au maximum 5 personnes qui occuperont ces postes-clés (soit entre 8 et 10% de l'ensemble des postes diplomatiques et consulaires à pourvoir et qui sont au nombre de 80).
Le reste des postes, soit 90% des postes prévus, seront réservés aux enfants du ministère, soit les diplomates professionnels».


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