Pourquoi cette campagne de dénigrement contre Chedly Ayari ? Est-ce parce que c'était le choix de la troïka ? Ce sont les deux questions posées par le leader historique du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans un billet sur sa page Facebook. Le cheikh d'Ennahdha prend la défense de celui qu'il qualifie de « sommité économique ». Dans son article, Ghannouchi précise que depuis que les regards se sont tournés vers le professeur Chedly Ayari, en tant qu'illustre économiste, candidat de la troïka pour le poste de gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, BCT, en remplacement de son élève Mustapha Kamel Nabli, les critiques se sont multipliées de toutes parts : « Personne n'a dénigré ses compétences scientifiques ou son dossier professionnel dans la mesure où il a été, à côté du professeur Mansour Moâlla, parmi les économistes de plus haut niveau ». Ghannouchi s'interroge, à cet effet, sur les raisons de cette campagne et sur ce qui se cache derrière elle : « Cette campagne vise-t-elle l'âge et l'appartenance politique de l'homme au RCD dissous ? M. Ayari a nié son appartenance. Il a précisé qu'il n'a jamais appartenu à l'ancien RCD, mais a fait partie pour une courte période de la chambre des Conseillers. Aujourd'hui, l'Etat ne peut pas se passer de toutes les anciennes compétences. Il doit distinguer entre ceux qui ont été très impliqués dans la dictature et la corruption -qui doivent être jugés-, et les professionnels qui entretenaient depuis leur position des relations légères avec la dictature. Tous ceux qui mettent en doute leur morale et leur honneur, doivent prouver cela. La troïka n'a pas trouvé mieux pour remplacer l'ex-gouverneur que Chedly Ayari, celui qui a une meilleure alternative qu'il nous l'indique ».