Tout comme l'Egypte, le Maroc et la Jordanie, la Tunisie demeure confrontée à de graves difficultés macroéconomiques dans un climat d'incertitude croissante, malgré des signes de reprise affichés par le pays, a annoncé mercredi 25 juillet, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, BERD. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques et régionales, la banque remarque que les économies de ces quatre pays, dans lesquels la BERD projette d'investir un milliard d'euros (2012-2013), ont pâti du recul du tourisme, des investissements directs étrangers, des échanges commerciaux et de l'attentisme observé par les investisseurs du moins sur le court terme. Selon la BERD, les quatre pays du bassin du Sud et de l'Est de la Méditerranéen, vont connaître en 2012 et 2013 une croissance plus faible que celle prévue par la banque. Le rapport indique qu'avec une hausse du PIB réel de 4,8% par an en glissement annuel, la reprise économique de la Tunisie semble concerner un grand nombre de secteurs, tels que le tourisme et l'investissement, avec des hausses respectives de 33% et 29%. Toutefois, la Tunisie, tout comme l'Egypte, la Jordanie et le Maroc, continue à faire face à des pressions budgétaires, du fait de l'accroissement des dépenses sociales et du défi de l'emploi, notamment des jeunes.