Le bureau régional de Bizerte du parti Al Jomhouri poursuit sans relâche le programme de débat qu'il a fixé pour les soirées de Ramadan, sous l'impulsion de Zahra Ben Nasser, première responsable, plus dynamique que jamais, en ces temps où le citoyen exprime son pressant besoin de comprendre « ce qui se passe vraiment dans le pays à tous les niveaux de la vie sociopolitique et socioéconomique ». Pour cette seconde rencontre, le bureau régional a convié Saïd El Aïdi, ancien ministre et actuel membre du bureau exécutif afin de traiter de l'emploi et des problèmes que ce secteur affronte. Spécialiste en la matière, il a commencé par présenter, pour une assistance composée de jeunes chercheurs d'emploi et de militants du parti, une situation extrêmement préoccupante du secteur, un tableau, il est vrai exceptionnellement réaliste, assombri par une totale absence de visibilité, des données géopolitiques décourageantes, un paysage politique immature et surtout une économie sinistrée. Une situation, dit-il, qui impacte la vie du Tunisien et nourrit en lui un profond sentiment de mal-être. M. El Aïdi a ensuite brossé une analyse statistique descriptive sur l'état actuel du secteur où il appert que la Tunisie compte 221 mille chômeurs parmi les diplômés, l'équivalent de près de 23,4% du total des Sans-emploi -709 mille-.Durant l'année 2011, le nombre des chômeurs a atteint 738 mille dont 242 mille diplômés et 75 mille ayant un diplôme spécialisé et le reste parmi les sans spécialité. D'après le quotidien « Al Chourouk », une grande partie de ces chômeurs refusaient de travailler en se limitant aux primes et aides sociales accordés par l'Etat. L'ancien ministre a, ensuite, évoqué les secteurs à plus forte valeur ajoutée : NTIC, énergies renouvelables, agriculture, artisanat, …aptes à consolider les capacités d'employabilité du tissu économique. Celui-ci, a-t-il précisé, aurait besoin d'être nécessairement réhabilité et réorienté vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée, comme il aurait besoin d'une indispensable adaptation et valorisation qui tiendrait compte de la fameuse adéquation entre formations et besoins des entreprises pourvoyeuses d'emplois. M. El Aïdi a indiqué, à l'occasion, que des comités d'experts ont été constitués au sein du parti « Al Jomhouri » en vue d'une étude minutieuse du secteur et qui seront appelés à émettre des recommandations en vue d'une promotion du secteur et surtout à donner des visions de la restructuration que certains secteurs liés à l'emploi exigent en la conjoncture actuelle.