Les inondations meurtrières et dévastatrices provoquées en février-mars de l'année dernière par des précipitations exceptionnelles et par les oueds en crue sont encore vivaces dans les esprits des habitants de Bizerte et assurément des autres régions sinistrées. A Bizerte-ville, à Mateur et dans nombre d'autres délégations l'on a eu à déplorer des dégâts considérables dans les équipements collectifs et l'infrastructure et des pertes en vies humaines notamment à Mateur, à Utique, à Joumine,… L'approche de la saison des pluies suscite de profondes inquiétudes, car elle n'a rien vu entrepris des promesses faites par les autorités, à quelque niveau que ce soit, pour parer aux éventualités d'une nouvelle catastrophe. Ainsi, en est-il d'un projet de construction d'un ouvrage de rétention et d'un pont sur Oued Al Khalij, un cours d'eau particulièrement pernicieux et imprévisible et surtout au pouvoir destructeur insoupçonné. C'est lui qui a inondé à moitié l'Institut supérieur des sciences appliquées et de la technologie et détruit des équipements d'une valeur de 2,3 MD. C'est aussi lui qui a emporté camions, matériels et animaux. Ses méfaits conjugués avec ceux de l'Oued Joumine mettent les habitants de la ville de Mateur dans des situations critiques et dans une attitude expectative angoissante. Les dernières déclarations du ministre de l'Equipement relatives à des mesures préventives n'ont pas eu d'effet rassurant sur la population exposée qui continue à vivre dans une grande crainte légitime et fondée. M. BELLAKHAL