Standard&Poors (S&P) a révisé la notation du secteur bancaire de la Tunisie à (BB/stable/B). Elle le classe dans le groupe «8», constitué des pays à « risque très élevé », et ce, en se basant sur la mise à jour de la méthodologie BICRA (évaluation du risque pays pour le secteur bancaire et l'industrie). La méthodologie BICRA évalue et compare les différents systèmes bancaires dans le monde. Elle comprend deux sphères d'analyse : le risque économique et le risque industriel. Avec son score BICRA 8, la Tunisie est désormais classée aux côtés de pays comme le Liban, l'Egypte, la Géorgie, le Nigeria et le Kazakhstan. Dans un communiqué rendu public lundi 24 septembre sur son site web, l'agence de notation américaine estime que « la Tunisie est aux prises avec un risque très élevé en matière de résilience économique, un risque intermédiaire s'agissant des déséquilibres économiques, et un risque extrêmement élevé en matière de risque de crédit dans l'économie ». En matière de risque industrie, l'agence estime notamment que la Tunisie fait face à un risque très élevé dans son cadre institutionnel ainsi que dans sa dynamique compétitive. Le rapport de l'agence américaine ajoute que le gouvernement tunisien soutient les banques nationales en cas de besoin de liquidités. Il a prouvé cela à travers son appui systématique aux grandes banques, à chaque fois que c'est nécessaire. S&P souligne, toutefois, que le gouvernement limite son soutien aux banques en période de crise systémique. Standard and Poor's avait abaissé en mai 2012 de deux crans la note de la dette à long terme de la Tunisie à BB, reléguant ainsi le pays dans la catégorie des emprunteurs spéculatifs.