Le procès intenté contre le doyen de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, Habib Kazdaghli, par une étudiante portant le niqab, qu'il aurait prétendument agressée, reprendra, le 25 octobre prochain, après la requalification, lors de la première audience, à la surprise générale, par le ministère public des faits qui lui sont reprochés. Les accusations portées contre le doyen Habib Kazdaghli n'ont aucun fondement et le procès intenté contre lui a un caractère éminemment politique. La plaignante et ceux qui la soutiennent essaient d'instrumentaliser la justice. Objectif ? La pousser à condamner l'un des défenseurs emblématiques des valeurs académiques qui s'est engagé à préserver l'autonomie de l'institution universitaire et à imposer le respect des normes académiques et pédagogiques séculaires, rigoureuses et efficaces établies par la profession. Ces valeurs ont été malmenées par les extrémistes religieux, les universitaires, les créateurs, les artistes, les journalistes, les acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains… Les Tunisiens concernés par l'avenir des libertés dans leur pays expriment selon un manifeste leur profonde inquiétude et leur vive indignation face à la tournure éminemment politique prise par le procès contre le doyen Habib Kazdaghli et par l'instruction judiciaire. Ils appellent à un premier rassemblement le jeudi 25 octobre. Le premier à partir de 9h devant le Tribunal de première instance de la Manouba et à un second tout de suite après la fin de l'audience devant le siège de l'ANC.