Le président du Comité de défense des prisonniers, maître Anouar Ouled Ali, a annoncé que les détenus dans la prison de Mornaguia, appartenant au courant salafiste, ont décidé de suspendre leur grève de la faim sans l'arrêter définitivement : « Les accusés attendent la réaction des autorités concernées ». Me. Ouled Ali a également précisé dimanche matin 18 novembre à l'agence TAP que les 54 détenus qui font la grève de la faim ont donné un délai d'une semaine à l'autorité de tutelle, pour accélérer soit leur libération, soit leur jugement. 12 avocats du comité de défense qui en compte 50 ont visité, ce jour même, plusieurs de leurs clients pour se rendre compte de leur état. Par ailleurs, le président du comité de défense a insisté sur ce qu'il a qualifié « d'atteinte flagrante à la preuve d'innocence », concernant le dossier des détenus du courant salafiste. La présidente de l'association tunisienne de lutte contre la torture, Radhia Nasraoui, qui partage l'avis du président du comité, a précisé avoir demandé de visiter les détenus, mais attend encore une autorisation du ministère de la Justice : « Une enquête sérieuse et impartiale doit être ouverte sur ce dossier, et doit être conduite par une commission d'enquête formée de militants des droits de l'Homme ». Notons que l'avocat Ahmed Belghith a annoncé ce lundi sur les ondes de Shems FM que prés de 200 détenus salafistes, de la prison civile de Mornaguia, menacent d'entamer une grève de la faim pour protester contre leur condition de détention (lire notre article)