Touhami Abdouli, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a déclaré que pour l'intérêt géostratégique de la Tunisie, le statut privilégié qui vient d'être conclu avec l'Union européenne (UE) ne doit pas faire l'objet de surenchères politiques. Le secrétaire d'Etat a souligné que même si ce statut pourrait être critiqué, il ne pourra en aucun cas être remis en question. Il a ajouté, également, que les réalisations à accomplir à la faveur de ce statut seront évaluées trimestriellement, semestriellement et annuellement. En effet, ce statut privilégié permet à la Tunisie de se situer entre celui de « Pays associé» et celui de « Pays-pré-membre » de l'UE. Il a pour but d'établir une relation structurelle profonde et durable qui ne soit plus limitée aux volets économiques et commerciaux. La Tunisie, qui a signé ce statut un mois avant l'adoption par l'UE du montant des dons qu'elle compte accorder aux pays du printemps arabe, dans le but de présenter dans les temps les demandes tunisiennes. D'après M. Abdouli, les autorités espèrent recevoir, annuellement, sur une période de cinq ans, environ 1235 MDT sous forme de don, soit 4% à 5% du budget de l'Etat.