La guerre de la liberté d'expression entre les médias et l'avocat Fethi Layouni atteint son paroxysme ! Après la censure de l'interview de Slim Chboub, gendre du président déchu Ben Ali, le directeur de la chaîne de télévision privée Al Hiwar Attounsi, Tahar Ben Hassine, a affirmé que sa chaine diffusera, ce soir l'interview réalisée par l'animateur de la chaîne Attounssiya TV, Moez Ben Gharbia. Cette annonce n'a pas été du goût de Me. Fethi Laayouni. L'avocat « controversé » a déclaré ce vendredi 23 novembre 2012 sur Express FM que juridiquement, la chaîne Al Hiwar Attounsi doit subir le même sort que la chaîne Attounssiya. Fethi Laayouni a ajouté que Tahar Ben Hassine risque d'être poursuivi en justice et de faire l'objet d'une sanction pénale. Me. Laayouni est revenu, également, sur l'interdiction de la diffusion de cette interview : « L'apparition à la télévision, avant son jugement, d'un des symboles de l'ancien régime, en l'occurrence Slim Chiboub, est un acte contre révolutionnaire et porte préjudicie à ce qu'il a appelé la légalité révolutionnaire et ouvre la voie à la contre-révolution ». Il a plaidé pour la primauté de la loi et pour l'obligation pour tous les Tunisiens de la respecter. Pour sa part, M. Ben Hassine a déploré, sur les mêmes ondes, la contradiction du pouvoir : « D'un côté, il demande l'extradition vers la Tunisie des symboles de l'ancien régime et leur promet des procès équitables, et de l'autre il ne leur permet même pas de s'exprimer ! ». Le patron d'Al Hiwar Attounsi a ajouté que les militants qui avaient lutté, du temps de Ben Ali contre le musellement de la presse et consenti d'énormes sacrifices ne peuvent tolérer, aujourd'hui, de telles pratiques.