« Je suis satisfaite d'avoir atteint mon objectif, celui de l'ouverture d'une enquête judiciaire pour vérifier la véracité des données publiées sur mon site. Je suis d'autant plus heureuse que cette affaire n'est pas uniquement médiatisée comme certains le désiraient mais portée devant la justice », a déclaré, jeudi 03 janvier 2013 sur Express FM, la blogueuse Olfa Riahi. Il semble qu'elle a encore des choses à révéler : « Le travail d'investigation entrepris a duré plus de deux mois et une dizaine de sources m'ont fourni les informations nécessaires. Je suis à la disposition de la justice pour lui fournir tous les documents dont elle aura besoin ». En référence à l'enquête qui sera ouverte après des révélations accusant le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, de malversation, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a précisé jeudi sur Shems FM que tout le monde est égal devant la loi : « Le ministère public avait ordonné, mercredi, l'ouverture d'une enquête pour vérifier les accusations de corruption financière et de gaspillage de l'argent public avancées par la bloggeuse Olfa Riahi contre le ministre des Affaires étrangères. La lutte contre la corruption, la condamnation des auteurs et l'application de la loi sont la priorité de la Révolution, quelles que soient les personnes soupçonnées, leurs noms et leur position sociale ou politique ». Pour sa part, M. Abdessalem a chargé maître Fathi Laâyouni de porter plainte contre la bloggeuse auprès du procureur de la République du tribunal de première instance de Tunis. Rappelons, également, que le Collectif des 25, groupe d'avocats spécialisés dans les affaires de corruption, a déposé, mercredi une plainte contre M. Abdessalem pour corruption et mauvaise gestion des deniers publics.