Invité jeudi soir 03 janvier 2013 de l'émission « Attassiaa Massan » sur Ettounssya TV, le président du comité politique du parti Al Jomhouri, Ahmed Néjib Chebbi, se veut prudent, convaincant, mais aussi rassurant. M. Chebbi a affirmé que la rencontre avec le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a eu lieu pour mettre les points sur les i quant à la situation du pays et les erreurs commises par la troïka : « C'est ma première rencontre avec cheikh Rached Ghannouchi, depuis la Révolution ». Le leader d'Al Jomhouri a précisé qu'un accord préliminaire a été trouvé sur l'organisation des prochaines élections législatives et présidentielle et le système de décompte des voix. Les deux hommes étaient d'accord sur le fait que la troïka a choisi le mauvais chemin et que la situation du pays était critique. Ils ont aussi évoqué la neutralité des services de l'ordre qui doivent être impartiales et traiter tous les citoyens sur le même pied d'égalité. A une question sur la possibilité d'intégrer le gouvernement, M. Chebbi a indiqué que son parti reste ouvert à tous genres de coopération politique capable de servir l'intérêt du pays. Toutefois, Al Jomhouri refuse le principe de l'exclusion, notamment lorsqu'on parle d'un grand parti comme Nidaa Tounes : « Le rapprochement avec Ennahdha ne poserait pas de problèmes entre Al Jomhouri et Nidaa Tounes puisque la participation de notre parti au prochain gouvernement dépend de la participation de Nidaa Tounes. S'il y a une exclusion, notre parti refuserait toutes négociations ». Le « oui mais… » de Ahmed Néjib Chebbi n'a pas apporté une réponse précise à cette question, notamment après les dernières déclarations du fondateur de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi. M. Chebbi l'a répété encore une fois : « Je suis surpris et étonné de ces déclarations ! ». Cependant, il n'a pas voulu donner de réponses et a préféré ne pas créer la polémique en assurant que la relation entre eux est plutôt bonne et que le temps n'était pas aux problèmes. En ce qui concerne le projet d'une troïka de l'opposition, Ahmed Néjib Chebbi a indiqué que son parti, Nidaa Tounes et Al Massar ont un accord de principe mais que les détails n'ont pas été fixés : « Pour l'instant, il ne s'agit ni d'une alliance, ni d'une coalition mais plutôt d'un échange d'opinions ».