Le FMI, Fonds monétaire international, et la Tunisie sont proches d'un accord sur un plan d'aide de précaution de 1,78 milliard de dollar (2,7 milliards de dinars) afin de soutenir la transition du pays et faire face à d'éventuels chocs extérieurs. L'institution internationale exige de la Tunisie des réformes. Cependant, le FMI laisse le choix à notre pays de fixer en toute liberté le calendrier du processus de réformes, ainsi que les modalités. C'est ce qu'a déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, lors d'une conférence de presse tenue lundi 04 février au siège de la BCT. M. Ayari a indiqué que le FMI ne ferait aucunement pression sur la Tunisie pour qu'elle adopte telle ou telle politique. Il a affirmé que les négociations sont à un stade très avancé pour arriver à un accord de confirmation. Chedly Ayari a précisé que la dette extérieure de la Tunisie n'a rien d'inquiétant et reste sous contrôle : « Cet accord d'un montant de 2,7 milliards de dinars conclu uniquement à titre de précaution, c'est-à-dire que la Tunisie n'a pas nécessairement l'intention de faire des tirages sur les montants approuvés mais conserve l'option d'y recourir en cas de besoin. Il n'aura pas d'impact sur l'endettement du pays ». Le montant décaissé est remboursé sur 5 ans avec une période de grâce de 3¼ ans. Le taux d'intérêt du prêt est de 1.1%, quant à la durée, elle serait de 12 à 24 mois. L'objectif étant de s'attaquer à des problèmes de balance des paiements à court terme. Rappelons que la mission du FMI, en visite en Tunisie du 15 janvier au 1er février, a annoncé que les négociations sont à un stade avancé pour arriver à cet accord. La mission a discuté de la situation économique du pays, du programme économique du gouvernement, et du rôle que peut jouer le FMI pour promouvoir le développement du pays.